12 chansons parmi les grandes des Cowboys Fringants

En 25 ans de carrière, Les Cowboys Fringants ont construit un riche répertoire de plus de 150 chansons, dont plusieurs sont pratiquement devenues des hymnes incontournables pour une génération de Québécois. Voici une constellation d’une douzaine de ces morceaux représentatifs de l’univers du groupe.

La manifestation

« À la manifestation / c’est vrai qu’on n’a rien changé ». Avec la drôle, mais non moins cynique La manifestation, Les Cowboys Fringants ont ironiquement créé un hit repris… dans les manifestations. Véritable court métrage en chanson, parue sur Break syndical (2002), elle s’ancre dans une époque notamment marquée par le Sommet des Amériques. Dans une entrevue récente au Devoir, son parolier, Jean-François Pauzé, estimait que cette chanson avait été « transformée en un clin d’oeil ironique » par les fans.

En berne

« Si c’est ça l’Québec moderne, ben moi j’mets mon drapeau en berne ». Cette pièce, qui ouvre Break syndical, soufflait sur les braises d’une désillusion à l’égard de l’avenir d’un Québec mal géré et sans grandes ambitions. Avec en filigrane des désirs déçus d’indépendance. Musicalement, c’est peut-être la plus dense et frénétique — voire militaire — du répertoire.

Sur mon épaule

« Mets ta tête sur mon épaule / pour que mon amour te frôle ». La pièce qui clôt Les antipodes (2019) est devenue l’hymne des fans des Cowboys en l’honneur de Karl Tremblay, qui a « fait face au vent d’hiver ». Le morceau aura été un des grands moments de l’ultime spectacle du groupe à Québec, sur les Plaines. Bouffée d’espoir les yeux mouillés.

Mon chum Rémi

« Heille Rémi, fais pas d’connerie / J’t’aime ben la face pis tu m’dois encore 50 piasses ». Valse douce où brillent le violon et un délicat xylophone, Mon chum Rémi parle du suicide et aussi de l’importance de l’amitié, un thème fréquent pour le groupe dans ses premières années. Le tout se passe à la sortie des bars, autre monde récurrent chez Les Cowboys Fringants.

Les étoiles filantes

« On se dit que l’bon temps passe finalement / comme une étoile filante ». C’est peut-être la chanson phare de La grand-messe, l’album de la consécration pour le groupe. Portée par la ligne d’accordéon la plus reconnaissable du catalogue des Cowboys, la pièce plonge à fond dans la nostalgie — celle de Passe-Partout, même — et les effets de la vie qui défile inexorablement.

Banlieue

« Dans ma banlieue, la nuit est belle pis y’a d’l’espoir ». Le groupe a souvent campé ses histoires hors des quartiers centraux, en banlieue cossue (Les maisons toutes pareilles) ou modeste. Tiré de Motel Capri (2001), ce morceau peuplé de références culturelles et marqué de drames fait exploser l’émotion au refrain.

Marcel Galarneau

« Oh Marcel Galarneau ! / Comment vont tes vieux os dans ta cellule à Bordeaux ? » C’est un des titres des débuts, où le chanteur Karl Tremblay roule ses « r ». Il surfe sur l’histoire — ici loufoque — d’un personnage, une astuce revue très souvent chez le groupe (Loulou Lapierre, La Catherine, Hector, Maurice au bistro, etc.)

8 secondes

« Toutes les 8 secondes / je ressens un peu plus de honte ». La formation déplie un peu plus largement les dénonciations de ce qui tourne croche et ouvre à la famine, à la mauvaise gestion de l’eau et à la guerre. Le tout sur un air klezmer enlevant, mais en mode mineur. Elle a entre autres comme frère et soeur Le gars d’la compagnie et D’une tristesse.

Un p’tit tour

« Viens donc faire un p’tit tour dans mon appartement frette ». Se rejoignent les thèmes de la petite misère de ceux qui commencent leur vie adulte et de l’amour — celui d’une nuit dans l’espoir d’un peu plus. Les couplets de cette pièce qui termine Motel Capri sont portés par une ligne de guitare à la Welcome soleil, de Jim et Bertrand. Peut-être la plus belle de leurs chansons épurées.

Plus rien

« Je suis maintenant le dernier humain de la Terre ». Plus rien pousse encore plus loin la note des répercussions de la présence humaine sur la planète, Les Cowboys Fringants imaginant ici la fin du monde causée par les changements climatiques. Canicules et pandémies étaient déjà au menu dans cette chanson de 2004.

Toune d’automne

« Anyway chu content que tu reviennes / T’arrives en même temps qu’l’automne ». Cette « toune » fait partie des pièces du groupe qui ont une capacité de communion incroyable. La famille est au centre du texte et le jeu de guitare est lent — ce qui en a fait une des chansons de feu de camp les plus populaires.

L’Amérique pleure

« J’vois toute l’Amérique qui pleure / dans mon rétroviseur ». C’est la preuve de la force des Cowboys Fringants : faire un hit, peut-être le plus gros, après presque 25 ans de carrière. La pièce met en scène un camionneur, en toute cohérence avec le regard pas très élitiste du groupe sur le monde. C’est peut-être la chanson qui les rassemble toutes.

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