Le renouvellement d’une partie de l’hémicycle du Palais du Luxembourg approche. A Paris, huit listes vont concourir aux élections sénatoriales du 24 septembre pour pourvoir les douze sièges de la capitale, d’après la compilation samedi des services du Sénat.
Lors de ce scrutin dans la capitale, la gauche espère renforcer ses rangs. La droite, quant à elle, y va dispersée. Enfin le camp présidentiel semble fragilisé.
Yannick Jadot en lice
La liste de « rassemblement de la gauche », issue de « la majorité parisienne élue d’Anne Hidalgo », selon sa tête de liste le sénateur PS sortant Rémi Féraud, compte dans ses rangs trois adjoints de la maire en position éligible – parmi les huit premières places – ainsi que l’ancien candidat EELV à la présidence de la République Yannick Jadot. « Si sur les douze sénateurs de Paris la gauche et les écologistes envoient sept, huit, neuf sénateurs et sénatrices (…) il va y avoir une gauche rassemblée » au Sénat, a pour sa part envisagé samedi Anne Hidalgo.
Avec très peu de chance d’attirer suffisamment d’électeurs pour avoir des élus, LFI, dans l’opposition au Conseil de Paris, a présenté sa propre liste et une candidature écologiste dissidente a également été déposée. Cette élection marque également le renouvellement de la gauche sénatoriale parisienne. Des figures historiques, David Assouline, sénateur socialiste depuis 2004, Marie-Noëlle Lienemann, ancienne socialiste élue depuis 2011 et Pierre Laurent, ancien secrétaire du PCF et sénateur depuis 2012, ne se représentent pas.
L’ex-LR Pierre Charon présente sa propre liste
A droite – trois sénateurs sortants –, le jeu est par contre plus serré. « Changer Paris », la liste soutenue par LR et par la cheffe de l’opposition à la Mairie de Paris Rachida Dati, maire du 7e arrondissement, est mise en difficulté par des divisions internes. Le sénateur ex-LR Pierre Charon a présenté sa propre liste et des incertitudes demeurent sur l’ampleur de ses soutiens parmi les grands électeurs. Agnès Evren, vice-présidente de LR, députée européenne et conseillère de Paris, s’est également présentée après des désaccords internes.
Tous deux peuvent envisager d’être élus. Mais la dispersion des grands électeurs à droite pose la question du nombre de sièges que pourront obtenir ce camp dans son ensemble et la liste soutenue par Rachida Dati en particulier. Celle-ci est conduite par la sénatrice LR Catherine Dumas, avec à ses côtés le maire du 16e arrondissement Francis Szpiner et Marie-Claire Carrère-Gée, conseillère de Paris.
Le camp présidentiel est de son côté représenté par le sénateur Renaissance Julien Bargeton, dont la réélection n’est pas acquise, notamment du fait du nombre de listes déposées à droite et au centre.