Acheter son paquet de cigarettes à l’étranger pourrait être bien plus compliqué si ce projet voit le jour…
Payer son paquet de cigarettes moins cher en l’achetant à l’étranger, c’est la pratique de nombreux fumeurs. Que ce soit en vacances, en profitant d’un voyage, d’un proche parti à l’étranger ou tout simplement en profitant de la proximité de certaines frontières, la pratique est connue. Une mesure pourrait pourtant rééllement chambouler leurs habitudes. Après les augmentations successives du prix de cigarettes, une nouvelle proposition devrait faire réagir de nombreux fumeurs.
Portée par Frédéric Valletoux, député Horizons à l’Assemblée Nationale, elle se résume à une idée a priori simple mais plus compliquée à mettre en place qu’en apparence : une cigarette doit être fumée dans le pays où elle a été achetée. Le texte propose ainsi de fixer les quantités maximales de produits du tabac livrables aux buralistes, en fonction de la consommation nationale, avec une majoration maximale de 5%. Aujourd’hui, la consommation nationale de tabac en France est estimée à 49 milliards de cigarettes par an. Or, les fabricants ne livrent qu’un peu plus de 31 milliards de cigarettes chaque année. La différence s’explique simplement : outre la contrebande, elle se trouve dans les achats faits chez nos voisins européens.
La technique est bien connue, notamment des fumeurs frontaliers. Allemagne, Belgique, Luxembourg, Italie, Suisse mais aussi principauté d’Andorre sont autant d’endroits où le paquet de cigarette peut être bien moins cher qu’à quelques kilomètres, côté français. Au Luxembourg, par exemple, la consommation annuelle est estimée à 600 millions de cigarettes là où pas moins de 3 milliards de cigarettes seraient écoulées chaque année selon Le Parisien.
Le projet pourrait rendre l’achat de multiples cartouches ou paquets bien plus compliqué si ces sortes de “quotas” étaient mis en place. Aujourd’hui, déjà, un frontalier ne peut ramener du Luxembourg vers la France qu’une seule cartouche de tabac achetée au Luxembourg. Demain, la quantité pourrait encore être diminuée voire nulle. La proposition pourrait donc n’avoir qu’un impact en cas d’harmonisation européenne. La question d’Andorre qui ne fait pas partie de l’UE resterait posée. La marche s’annonce longue mais le projet repose en fait sur un protocole mondial, déjà adopté en 2018 par la France, il y a cinq ans déjà…