Les Français seront appelés aux urnes au printemps 2024 pour voter aux élections européennes et élire les 79 eurodéputés. A quelle date le scrutin est-il prévu ? Qui sont les candidats ? Ce qu’il faut savoir.
Ce sont les prochaines et dernières élections nationales avant 2027 : les européennes. Le scrutin prévu au printemps 2024 est aussi celui qui, historiquement, mobilise le moins les électeurs français. Une personne sur deux avait toutefois voté aux précédentes européennes, en 2019. Si les électeurs portent peu d’intérêt à ce scrutin, ce n’est pas le cas des politiques qui y voient, particulièrement cette année, un marche pied pour la prochaine présidentielle. Car l’enjeu est de taille : élire les 79 députés qui représenteront la France au Parlement européen, installé à Strasbourg.
Tous les partis s’affairent à trouver leurs représentants à moins d’un an du scrutin et espèrent occuper une place confortable sur les bancs de l’Europe. Le Rassemblement national et le parti présidentiel Renaissance, actuellement en position forte au Parlement, cherchent à être confortés voire renforcés. Tandis qu’à droite comme à gauche, le but est de continuer à exister.
A quelle date les élections européennes auront-elles lieu ?
Contrairement aux élections municipales, législatives ou encore présidentielles, les élections européennes ne se déroulent, en France, que sur une seule journée. En 2024, la date du scrutin a été fixée au dimanche 9 juin. Les bureaux de vote seront ouverts à partir de 8 heures et fermeront, selon la taille de la commune, entre 18 heures et 20 heures.
Qui sont les candidats aux élections européennes ?
Ils ne sont qu’une poignée de candidats à avoir officialisé leur entrée en course pour les élections européennes de 2024. Deux partis de gauche ont été les premiers à choisir leur tête de liste : Léon Deffontaines, désigné pour mener la liste du Parti communiste, et Marie Toussaint, nommée par les adhérents d’Europe-Ecologie-Les Verts.
Une nouvelle candidature est sortie du bois espérant conduire une liste d’union de la gauche aux européennes : celle de Ségolène Royal. Mais cette tentative n’a trouvé de l’écho qu’auprès d’une partie de La France insoumise. Jean-Luc Mélenchon a accueilli avec joie “l’aide formidable” de l’ancienne ministre qui lui permet d’emmener son parti jusqu’au vote au sein d’une liste commune à la gauche, en gardant les mains libres et sans risquer d’être responsable d’un fiasco électoral. Mais toute une frange des insoumis préfèrerait à l’image du PCF et d’EELV mener une campagne en solitaire. Le PS qui n’a pas donné suite à la proposition de Ségolène Royal se fait encore discret sur ses plans pour les européennes, mais n’a pas caché sa volonté d’aller en campagne sans ses alliés de la Nupes.
A l’extrême droite, le nom de la tête de liste du RN ne faisait pas trop de doute et c’est bien le président du parti Jordan Bardella qui va mener la danse. Le politique de 27 ans pourrait être prochainement rejoint par Marion Maréchal qui, selon les informations d’Europe 1, pourrait être la tête de liste du parti d’Eric Zemmour, Reconquête!.
Pour le reste c’est encore flou. Les Républicains craignent d’être éclipsés du Parlement européen après le naufrage qu’a été le scrutin de 2019 pour la droite. Décideront-ils de faire à nouveau confiance à François-Xavier Bellamy ? Et Nathalie Loiseau sera-t-elle reconduite en tête de liste du camp présidentiel ou lui préférera-t-on Stéphane Séjourné, patron du parti Renaissance et président du groupe Renew au Parlement européen ?
Quels sont les résultats des sondages ?
A un an du scrutin, des sondages sont déjà réalisés par plusieurs instituts et une tendance claire et nette se dégage : le Rassemblement national est donné en tête dans presque toutes les enquêtes menées depuis le printemps 2023. Le parti dirigé par Jordan Bardella est crédité d’entre 24 et 27% des suffrages. Il devancerait la coalition macroniste Ensemble (Renaissance, MoDem, Horizons), laquelle obtiendrait entre 19 et 26% des voix.
Pour la dernière marche du podium, le match se joue entre LR, EELV, le PS et LFI. Les quatre partis se tiennent, à ce stade, dans un mouchoir de poche, entre 8 et 10% chacun. A gauche, sans union, le score ne devrait pas être plus élevé. En revanche, si la Nupes venait à se reformer pour les Européennes, elle pourrait viser autour de 25% des suffrages et talonner le RN.