Ce que l’on sait de la femme auteure de menace terroriste à Paris et blessée par un tir policier

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La police a ouvert le feu en gare de Bibliothèque François Mitterrand, à Paris, ce mardi 31 octobre. Elle est intervenue après le signalement d’une femme faisant l’apologie du terrorisme et menaçant de se faire exploser. Le pronostic vital de cette femme est engagé.

Une intervention et un coup de feu de la police. Ce mardi 31 octobre, la présence d’une femme proférant des menaces et faisant l’apologie du terrorisme a été signalée dans le RER C circulant en direction de la région parisienne. Si l’individu a été repéré une première fois à la gare de Villeneuve-le-Roi, la police est intervenue dans la station Bibliothèque François Mitterrand, à Paris. La femme a été isolée dans la gare évacué de tous ses voyageurs.

L’auteure des menaces “manifestement vêtue d’un voile intégral” selon les précisions du porte-parole du gouvernement Olivier Véran, a crié “Allahou Akbar” et menacé de déclencher une explosion. Elle a refusé d’obtempérer aux injonctions des policiers et l’un d’eux, craignant pour sa sécurité et celles de ses collègues, a “fait un usage unique de son arme à feu” a indiqué le parquet de Paris. Ce dernier dit avoir été avisé de l’interpellation de l’individu qui “proféré des menaces de mort”. La femme a été blessée au niveau du ventre, elle a été évacuée par les pompiers et conduite à l’hôpital. Son pronostic vital est engagé. “Nous en saurons plus dans les prochaines heures” sur son état de santé à fait savoir Olivier Véran.

Une précédente condamnation pour des menaces

La femme à l’origine des menaces a été repérée par plusieurs passagers du RER C a a fait l’objet d’au moins trois alertes distinctes. Ce sont surtout ses propos décrit pour le porte-parole du gouvernement comme “agressifs [et] à connotations djihadistes”. Agée de 38, cette personnes est connue des services de renseignement mais ne figure pas parmi les individus fichés S. Elle a toutefois “déjà été condamnée” pour avoir proféré des menaces à l’encontre de militaires mobilisés pour l’opération sentinelle a précisé le ministre. L’état psychique de l’auteure des menaces doit être étudié.

La menace d’une explosion

Parmi les propos tenus par la femme neutralisée par la police, certaines menaces mettaient en garde contre une engin explosif. La femme aurait notamment “menacé de sa faire exploser” selon le parquet et de faire “tout sauter” d’après le journaliste  indépendant Clément Lanot. Après vérification des lieux, aucun objet explosif n’a été retrouvé.

Deux enquêtes ont été ouvertes à la suite de l’opération de police à la gare de Bibliothèque François Mitterrand. La première a été confiée à la police judiciaire de Paris pour apologie, menaces de mort et acte d’intimidation sur un dépositaire de l’autorité publique. Pour l’heure le parquet national antiterroriste n’a pas été saisi. La seconde enquête revient à l’IGPN et a été ouverte pour le chef de “violences volontaires avec arme par personne dépositaire de l’autorité publique”. Sur ce point, Olivier Véran a assuré que “les forces de l’ordre étaient équipées de caméras-piéton” dont les images pourront aider à l’enquête, de même dans la vidéosurveillance de la station Bibliothèque François Mitterrand.

La sécurité renforcée face à la menace terroriste

Après l’intervention des forces de l’ordre, un dispositif de police est toujours en place à la station Bibliothèque-François-Mitterrand. Cette dernière n’est d’ailleurs “pas desservie dans les deux sens de circulation jusqu’à 16h00” prévient la SNCF sur la page Twitter du RER C.

Cette menace terroriste intervient dans un climat toujours sous tension. Si les menaces de cet acabit et les fausses alertes à la bombe qui ont touché les écoles, les aéroports ou encore le château de Versailles quasi-quotidiennement ces deux dernières semaines semblent être moins nombreuses, les autorités continuent de prendre toutes les mesures nécessaires face au risque d’une attaque terroriste.

La France est toujours placée en “urgence attentat”, le niveau le plus élevé du plan Vigipirate, depuis le 13 octobre et l’attaque terroriste survenue dans un lycée d’Arras. Cette crainte de la menace terroriste a d’ailleurs influencé certaines décisions et l’organisation du divers évènement. A la veille de l’incident à la gare Bibliothèque François Mitterrand, la chaîne TF1 a annoncé que la cérémonie des NRJ Music Awards prévu le 10 novembre n’aura pas lieu en direct. La remise de prix et le spectacle seront enregistré dans les conditions d’un direct plus tôt dans la journée puis diffusés à l’écran le soir même, pour éviter les possibles tentatives d’attaques visant l’événement indique Le Parisien. TF1 réfléchirait également à un dispositif similaire pour la nouvelle saison de la Star Academy qui débute le 4 novembre.

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