Combien de temps va durer la grève de la fin novembre 2023 ? Quelles écoles sont concernées ?


L’annonce de deux grèves distinctes dans le secteur de l’éducation bouleverse les plans de plusieurs parents. Pour y voir plus clair, Le Devoir s’est penché sur quelques questions qui risquent d’avoir un impact sur leur quotidien.

Quelles sont les écoles concernées par la grève ?

Dans le secteur de l’éducation, il y a deux syndicats principaux qui se partagent les responsabilités. La Fédération autonome de l’enseignement (FAE) représente les professeurs du primaire et du secondaire de Montréal et de quelques centres de services scolaires de Laval, de Québec, de la Montérégie, des Laurentides et de l’Outaouais. Ceux-ci seront fermés pour une durée illimitée à partir du 23 novembre.

Environ 60 % des enseignants du Québec sont quant à eux représentés par la Centrale des syndicats du Québec (CSQ), affiliée au Front commun intersyndical. Le Front commun représente également le personnel de soutien, les professionnels dans toutes les écoles du Québec, de même que l’ensemble du personnel. Ceux-ci ont annoncé une grève de trois jours, du 21 au 23 novembre.

L’ensemble des écoles du Québec et des cégeps seront donc touchés par la grève du 21 au 23 novembre. Les écoles de Montréal et des autres centres de services desservis par du personnel de FAE seront fermées jusqu’à nouvel ordre. On peut consulter la carte des établissements touchés sur le site de la FAE.

Combien de temps va durerla grève ?

La FAE a déclaré une grève générale illimitée, il est donc impossible pour l’instant de savoir combien de temps cela va durer. Cela dépendra, notamment, des avancées à la table de négociation. « L’état d’esprit des enseignants, c’est de vouloir se battre jusqu’au bout, déclarait récemment dans une entrevue au Devoir Catherine Beauvais-St-Pierre, la présidente de l’Alliance des professeures et professeurs de Montréal, qui relève de la FAE. Et ce que ça veut dire, ça, c’est de se battre jusqu’à ce qu’on ait une entente satisfaisante. »

De son côté, le Front commun a annoncé une séquence de trois jours, soit du 21 au 23 novembre. Aucune autre date n’a été avancée. Il n’est pas exclu que le Front commun décide lui aussi de déclencher une grève générale illimitée après cette séquence. En effet, le mandat de grève qui avait été accordé au syndicat lui donnait les coudées franches pour aller jusqu’à une grève générale illimitée, mais précisait qu’elle devrait être précédée de courtes séquences de grèves. Le mandat n’indiquait toutefois pas combien de séquences seraient nécessaires.

Le gouvernement peut-il forcer une reprise des classes ?

Dans les secteurs assujettis à la Loi sur les services essentiels, comme la santé, les employés sont obligés d’assurer un minimum de services même lorsqu’ils sont en grève. Ce n’est pas le cas dans le secteur de l’éducation. Par contre, en tout temps, le gouvernement peut décider de décréter une loi spéciale pour mettre un terme à une grève dans le secteur public.

Il n’y a rien qui détermine dans quelles circonstances un gouvernement peut ainsi forcer les employés à retourner au travail, explique André Lamoureux, chargé de cours au Département de science politique de l’UQAM et analyste politique. « C’est le gouvernement qui décide en fonction de ses priorités et de ses exigences. » Le contexte politique et social, de même que l’appui ou non de la population aux syndiqués, va peser dans la balance, précise-t-il.

« Si le gouvernement devait décider d’avoir recours à une loi spéciale, non seulement cela aurait des répercussions gravissimes considérant l’état actuel des réseaux, mais il devrait aussi en porter l’odieux », répond de son côté François Enault, premier vice-président de la CSN et responsable de la négociation du secteur public.

« À l’heure actuelle, tous les efforts sont consacrés aux négociations en cours pour en arriver rapidement à des ententes négociées », répond le Secrétariat du Conseil du trésor.

Les journées de grèveseront-elles reprises plus tard dans l’année scolaire ?

Québec « n’écarte pas » la possibilité de demander aux écoles de rogner les journées pédagogiques ou d’allonger l’année scolaire. « La décision n’a pas encore été prise », a affirmé le ministre de l’Éducation, Bernard Drainville, jeudi matin. « Comme vous le savez, la loi prescrit 180 jours en classe, 180 jours de services éducatifs et 20 jours de journées pédagogiques. […] Je vous dirais que ça va beaucoup dépendre de la durée des grèves », a-t-il ajouté.

La veille, le premier vice-président de la CSN, François Enault, affirmait n’avoir encore reçu aucune directive à cet effet. « Il appartient aux directions des établissements concernés d’en décider, faisait-il valoir. En ce qui nous concerne, nous n’avons à ce moment-ci reçu aucune indication en ce sens. »

Les enseignants peuvent-ils donner des travaux pendantles jours de grève ?

Non, car cela entraverait leur droit à la grève, répond la FAE. De son côté, la CSQ, membre du Front commun, affirme que cela relève de l’autonomie de l’enseignant. Comme la grève du Front commun n’est prévue pour l’instant que pour trois jours en milieu de semaine, des professeurs pourraient, par exemple, donner des devoirs et des leçons aux élèves avant de partir lundi, dans l’idée d’y revenir en classe vendredi. Cette réponse pourrait évoluer si le Front commun décide lui aussi d’aller vers la grève générale illimitée.

Du côté des cégeps, les travaux sont donnés aux étudiants en début de session, la grève ne devrait donc pas avoir d’impact sur ce plan.

L’opinion publiqueva-t-elle suivre ?

« Nous pensons que l’opinion publique est derrière nous », répond François Enault, du Front commun. Un sondage récent lui donne raison.

André Lamoureux constate lui aussi que les syndiqués ont l’appui du public en ce moment, mais croit que le vent peut vite tourner. « Si la grève ne dure que quelques jours, cette sympathie peut tenir le coup. Mais si cela s’étend sur plusieurs jours ou des semaines, ça risque de s’effondrer très, très rapidement. »

La nature même des demandes syndicales pourrait également jouer en leur défaveur, ajoute M. Lamoureux. Dans le contexte économique actuel, la demande des syndicats — une augmentation de 20 % sur trois ans — peut être mal reçue. Et comme le gouvernement a déjà fait quatre offres, toutes refusées, M. Lamoureux croit qu’une intransigeance des syndicats pourrait se retourner contre eux.

À voir en vidéo

You May Also Like

More From Author

How to get free coins in Parship the dat How Fir How I get Free Jetpack Joyride coins - 9 FREE ROMEO - Gay Dating coins 99999 How How war robots hack unlimited keys Tak Rescue Cut - Rope Puzzle Unlimited Free Ps5 Pay F Brawl Stars app Free coins - Brawl Stars Goo Nba google play redeem code today 100 free r Nba Fre Fre Truck games - build a house Free coins 2 HOW TO GET FREE Sonic Dash - Endless Run Supreme Duelist Stickman 2023 How to get How Get Psn Why HOW TO GET FREE 1km - Make a Friend arou Cas FS dating - dates and chat Free coins Gl Ggr Fre Bin How to get free coins in AfroIntroductio Upd Bin App F Ama Seg Ant How I get Free Bingo Aloha-Bingo tour at FREE NINTENDO 3DS THEME CODES Coi google play rewards get free google play Goo Free Blooklet - Brain teasers games coin Mon G Ama nba 2k23 locker codes september 2023 Gin Roulette Chat Video Omegle Ome free coin Nba Episode - Choose Your Story free coins 2 Hac Fre unused free paypal generator no human ve Mat Bes Fre How I get Free Dating and chat - Maybe Y Goo Tik 2 B M Rec Do Bubble Shooter Free coins 2023 iOS/iPhon Mon Qr Mon Modern Combat 5 mobile FPS free coins 20 Muslima Arab & Muslim Dating Free Unlimi Beach Buggy Racing free coins . Beach Bu How To REDEEM 150K coins For FREE In 1km TODAY S COIN MASTER FREE SPINS COINS LIN Mon Plants vs Zombies™ 2 2023 How to get fre How To Get Dr. Parking 4 ++ coins on iOS Pla Rea Parking Jam 3D free coins how to get fre