
Etienne Daho le noctambule. Sur la pochette de son nouvel album “Tirer la nuit sur les étoiles”, le prince de la pop française se montre en costume pailleté sur la pelouse d’un stade dont les immenses projecteurs se braquent sur une voiture et quatre individus. « C’est comme une vitrine, une affiche de film. J’avais envie d’avoir une pochette qui soit comme une mise en scène. On a shooté dans le Vélodrome Jacques-Anquetil par un froid de dingue. On a shooté de 14h à 21h, il faisait un froid, tu peux pas savoir, et moi j’étais en petite chemisette avec mon petit costume… J’avais envie d’avoir comme une surprise, quelque chose qui n’est pas posé. J’ai passé du temps à trouver le bon photographe. Il y en a plein de merveilleux, mais quand j’ai vu les photos de Pierre-Ange Carlotti, je me suis dit “c’est lui !” » confie dans une interview accordée à Purecharts le chanteur de 67 ans, qui peut se targuer d’avoir ajouter un nouveau numéro un à sa collection. Promu par les titres “Boyfriend” et “Tirer la nuit sur les étoiles” en duo avec Vanessa Paradis, ce 12ème disque a démarré numéro un des ventes en mai dernier. Il s’est depuis écoulé à près de 30.000 exemplaires en l’espace de cinq mois.
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“Cette incertitude, c’est un aiguillon”
Pour Etienne Daho, ce succès qui perdure dans le temps reste une surprise. « Rien n’est jamais acquis ! Chaque album est une manière de remettre tout à zéro. Chaque album c’est une nouvelle aventure, on peut se faire ramasser… Ça me rassure plutôt. J’ai l’impression que je suis toujours l’étudiant rennais qui arrive à Paris. Et tout est à faire ! Mais ça me rassure car j’aime bien cette incertitude finalement, c’est un aiguillon. Le jour où je me dis que c’est tranquille, ça veut dire qu’il faut que j’arrête, que ça n’a plus de sens » glisse le chanteur de “Week-end à Rome”, qui espère profiter de la période des fêtes de fin d’année, propice à une hausse générale des ventes, pour atteindre le seuil du disque d’or. Et pour réaliser cet objectif, un nouveau single est désormais envoyé aux programmateurs radio. Il s’agit de la ballade “Le phare”, une chanson éperdument romantique et romanesque qu’Etienne Daho co-écrit avec la jeune musicienne Mona Testa. L’histoire d’un coup de foudre, d’un « tremblement subtil dans l’air pur », dès le premier échange de regard. « C’est comme un phare dans le soir / C’est comme un voeu silencieux / C’est comme un phare / Et les autres n’y voient que du feu » y chante Etienne Daho d’une voix de jeune premier, sur une mélodie douce qui prend la forme d’une ritournelle.
Ce titre, “Le phare”, et les autres compositions récentes d’Etienne Daho seront au programme de l’édition deluxe de l’album “Tirer la nuit sur les étoiles” qui sortira le 8 décembre prochain, et de sa nouvelle tournée, qui démarrera le 4 novembre à Caen et traversera les villes de Nantes, Bordeaux, Toulouse, Aix-en-Provence, Nancy, Lille ou Grenoble jusqu’à fin décembre. Un concert à l’Accor Arena est programmé le 23 décembre, et c’est la toute première fois que Daho remplira Bercy en 40 ans de carrière. « Il me semble que c’est le bon disque pour ça… Et j’ai un producteur qui a pilonné en me disant “Maintenant ça suffit l’Olympia, faut faire autre chose”. Et je me suis laissé convaincre. Cette énergie qu’on trouve dans les festivals, elle est forte. Parce que quand je joue dans des festivals, il y a beaucoup plus de monde que dans ces endroits-là. Je me suis dit que c’était un challenge qu’il fallait se mettre » annonçait-il avec impatience avec notre micro.