Benyamin Netanyahou reste intransigeant sur son offensive contre la bande de Gaza. Le Premier ministre israélien a en effet déclaré lundi que son pays aurait la « responsabilité générale de la sécurité » de ce territoire pour une « durée indéterminée », une fois que la guerre avec le Hamas aura pris fin, rejetant à nouveau un cessez-le-feu.
Interrogé sur la chaîne ABC News sur qui devrait gouverner après la guerre, Benyamin Netanyahou a répondu : « ceux qui ne veulent pas continuer sur la voie du Hamas ». Sur la « responsabilité générale de la sécurité » à Gaza, « nous avons vu ce qui se passe lorsque nous ne l’avons pas : (…) nous assistons à l’éruption de la terreur du Hamas à une échelle que nous ne pouvions pas imaginer ».
Guterres appelle à mettre fin « au cauchemar humanitaire »
Lors de cet entretien, Netanyahou a donc une nouvelle fois rejeté l’idée d’un cessez-le-feu dans la bande de Gaza, « sans libération des otages » enlevés par le Hamas lors de son attaque contre Israël le 7 octobre. Plus tôt, le chef de l’ONU Antonio Guterres avait pourtant appelé à mettre fin « au cauchemar humanitaire à Gaza » devenu « un cimetière pour les enfants ».
« En ce qui concerne les petites pauses tactiques – une heure par-ci, une heure par-là – nous les avons déjà eues », a ajouté Benyamin Netanyahou. Le Premier ministre israélien faisait ainsi référence à une déclaration de la Maison-Blanche, selon laquelle le président américain Joe Biden avait évoqué avec lui la « possibilité de pauses tactiques », « pour fournir aux civils des opportunités de quitter en sécurité les zones de combats, s’assurer que l’aide parvient aux civils dans le besoin et permettre la potentielle libération d’otages ».
« Je suppose que nous allons examiner les circonstances pour permettre aux biens – aux biens humanitaires – d’entrer ou à nos otages de partir. Mais je ne pense pas qu’il y aura un cessez-le-feu général », a répété Benyamin Netanyahou. « Cela entraverait nos efforts pour faire sortir nos otages, car la seule chose qui fonctionne sur ces criminels et sur le Hamas, c’est la pression militaire que nous exerçons ».
La question des responsabilités viendra « après la guerre »
Interrogé également sur sa responsabilité dans l’attaque du 7 octobre, le Premier ministre a répondu : « Bien sûr ». « Cela ne fait pas de doute et ce doit être résolu après la guerre », a-t-il déclaré, ajoutant que son gouvernement n’avait « clairement » pas respecté son obligation de protéger son peuple.
Depuis le 7 octobre, plus de 1.400 personnes ont péri en Israël d’après les autorités, majoritairement des civils. Le Hamas a également fait plus de 240 otages, emmenés à Gaza. Les bombardements israéliens en représailles sur la bande de Gaza, où le Hamas est au pouvoir depuis 2007, ont fait 10.022 morts, en majorité des civils dont plus de 4.000 enfants, selon le bilan du ministère de la Santé du Hamas lundi.