La majorité des Québécois craignent le renouvellement de leur prêt hypothécaire

Face à la hausse des taux d’intérêt, la majorité des Québécois qui ont contracté un prêt hypothécaire redoute le renouvellement de celui-ci. Pour limiter l’augmentation de leurs versements mensuels, certains songent notamment à changer de prêteur ou à prolonger l’amortissement de leur prêt.

Ce sont quelques-uns des constats qui ressortent d’un sondage mené par la firme Nanos pour le compte de Royal LePage en septembre. Selon ce coup de sonde, au Québec, plus du quart (28 %) des titulaires d’un prêt hypothécaire résidentiel devront renouveler leur contrat de prêt d’ici un an et demi. Et parmi eux, une grande majorité (79 %) se dit préoccupée par ce renouvellement imminent.

Face à cette situation, 23 % des détenteurs d’un prêt hypothécaire au Québec qui s’inquiètent de leur renouvellement envisagent de « passer à un autre prêteur », et 22 % réfléchissent à prolonger la période d’amortissement. Jusqu’à 19 % mentionnent qu’ils envisagent de vendre leur propriété pour en acheter une plus petite, afin que le montant de leur prêt soit moins élevé.

Les propriétaires qui détiennent un prêt à taux fixe — taux choisi par les trois quarts des emprunteurs — ont jusqu’à maintenant été épargnés par les hausses de taux, mais ils devront bientôt « s’adapter à des coûts d’emprunt beaucoup plus élevés », souligne Martin Philippe, courtier immobilier et porte-parole de Royal LePage.

Pour cette raison, M. Philippe recommande aux propriétaires de planifier leur budget en conséquence, et de contacter leurs prêteurs pour voir les solutions qui s’offrent à eux.

Pression financière liée au taux variable

 

« Depuis le début de la hausse des taux, ce sont vraiment les titulaires d’un prêt hypothécaire à taux variable qui ont subi les contrecoups », lance par ailleurs M. Philippe.

Depuis le début de la hausse des taux, ce sont vraiment les titulaires d’un prêt hypothécaire à taux variable qui ont subi les contrecoups

En effet, toujours selon le même sondage, au Québec, 33 % de ces emprunteurs déclarent que la hausse des taux d’intérêt a exercé une « pression financière majeure » sur eux, 42 % affirment que cette pression a été « mineure », tandis que 20 % indiquent ne pas avoir « été affectés » par la hausse des taux.

Pour encaisser cette hausse de leurs versements hypothécaires, 45 % des détenteurs d’un prêt à taux variable ont réduit le montant de leurs dépenses discrétionnaires, notamment en limitant leurs sorties au restaurant ou en repoussant leurs projets de voyage.

Ils sont 42 % à avoir baissé la somme qu’ils mettent de côté chaque mois de sorte à absorber la hausse de leurs versements, et 33 % disent avoir carrément dû puiser dans leur épargne pour y parvenir.

D’ailleurs, 60 % d’entre eux indiquent avoir atteint leur taux de déclenchement — niveau où les versements hypothécaires ne couvrent plus la part du capital, mais seulement l’intérêt.

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