La concurrence s’organise face aux fameuses puces Silicon d’Apple. Qualcomm vient d’officialiser sa nouvelle plateforme Snapdragon X.
Les PC sous Windows 11 ARM vont-ils enfin pouvoir tenir tête aux Mac Silicon d’Apple ? Il est peu de dire qu’Apple a totalement rebattu les cartes de l’univers des ordinateurs « ARM », et plus largement des PC portables. Les puces M1, M2 et leurs dérivées impressionnent, offrant de belles performances avec une autonomie longue durée. En face, la concurrence n’a jamais su convaincre depuis l’époque de Windows RT.
Depuis cet échec, Qualcomm tente de reprendre le flambeau et le spécialiste des puces ne brille pas autant que sur smartphone. Il a d’abord essayé de proposer des puces pour smartphones comme les Snapdragon 835 ou 850 avant d’opter pour des puces dédiées. Les SoC Snapdragon 7c, 8c et 8cx se sont succédé avec un point commun : celui de ne pas vraiment convaincre. Dans l’univers du PC, l’architecture x86 d’Intel et AMD est toujours très présente.
Loin d’abdiquer, Qualcomm veut revenir sur le devant de la scène avec Snapdragon X. La nouvelle plateforme de systèmes-sur-puce (SoC) espère enfin convaincre et la firme n’a d’ailleurs pas attendu son Snapdragon Summit (24 au 26 octobre prochain) pour la dévoiler.
Snapdragon X : enfin un « M2 Killer » ?
Le Snapdragon X se base sur l’architecture Oryon que Qualcomm a récupérée lors du rachat de Nuvia en 2021. L’acquisition de cette société fondée par d’anciens ingénieurs d’Apple ne laissait guère de doute sur les ambitions du spécialiste des puces. Ce rachat est d’ailleurs à l’origine du procès intenté par ARM contre Qualcomm.
En attendant, le Snapdragon X espère confirmer les promesses que laissent entendre les premiers retours. Évoqué depuis plusieurs mois comme un « M1 Killer », il serait finalement suffisamment armé pour tenir tête à la puce M2. Il faudra toutefois attendre le Snapdragon Summit pour connaître les détails du Snapdragon X. De nombreuses inconnues subsistent, à commencer par les performances réelles de la puce (CPU et GPU) et surtout sa consommation. Il se murmure que le SoC de Qualcomm disposera d’un NPU (Neural Processing Unit) pour le traitement de l’IA. Il disposerait aussi d’un modem 5G, ce qui aiderait Qualcomm à se démarquer d’Apple. En effet, il faut regarder du côté de l’iPad Pro pour trouver des puces M1/M2 et une compatibilité 5G. Sur ce dernier point, on sait que Cupertino peine à développer ses propres modems.
Au rayon des promesses, Qualcomm évoque un « point d’inflexion » pour l’industrie du PC en 2024. Cette nouvelle génération entend enfin donner un coup de fouet à ARM pour Windows, un terrain sur lequel l’entreprise fait cavalier seul. N’y voyez pas forcément un avantage, car la bataille sera rude face aux PC portables dotés d’une puce Intel ou AMD et les machines sous ARM d’Apple, équipées des M1 et M2. Le succès de la firme de Cupertino est toutefois un motif d’espoir pour Qualcomm.
