Le Hezbollah fait planer la menace, pas de « pauses humanitaires » en vue

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Pour mieux comprendre les derniers événements sur le conflit entre le mouvement islamiste palestinien du Hamas et Israël, 20 Minutes fait le point tous les soirs. Entre les déclarations fortes, les avancées diplomatiques ou le dramatique bilan des combats, voici l’essentiel de la journée.

L’info du jour

La France a demandé vendredi des explications à Israël après une frappe ayant touché l’Institut français de Gaza, a indiqué le ministère français des Affaires étrangères. « Nous leur avons demandé de nous communiquer sans délai par les moyens appropriés les éléments tangibles ayant motivé cette décision », indique le Quai d’Orsay, précisant qu’aucun agent ou ressortissant français ne se trouvait dans l’enceinte de l’Institut. « Nous avons rendu public aujourd’hui (vendredi) le fait que l’Institut culturel français de Gaza avait été frappé il y a quelques jours d’une façon qui suscite notre étonnement, notre incompréhension et qui a conduit la France à demander des explications aux autorités israéliennes, pour comprendre comment un institut culturel français peut être la cible d’une frappe israélienne », a dit la ministre des Affaires étrangères vendredi au Nigeria, Catherine Colonna.

Le chiffre du jour

34. C’est le nombre de ressortissants français qui ont pu être évacués de la bande de Gaza ce vendredi. Le quai d’Orsay l’a annoncé en début de soirée. « Aujourd’hui, nous avons pu avoir 34 Français avec leurs familles qui ont pu passer », a dit la ministre des Affaires étrangères. « Si je compte les Français, nos agents de l’Institut culturel et leur famille, ça représente environ 170 personnes. Seule une partie a pu passer. »

La phrase du jour

La possibilité que ce front connaisse une escalade additionnelle ou une guerre totale (…) est réaliste, et peut arriver »

Il s’exprime très peu et ses mots étaient attendus. Le chef du Hezbollah pro iranien, Hassan Nasrallah, a estimé vendredi que la guerre entre Israël et le Hamas pourrait se transformer en conflit régional si elle ne s’arrêtait pas, faisant porter aux Etats-Unis l’entière responsabilité de la situation. Il a aussi affirmé que son mouvement « ne craignait pas la flotte » dépêchée par les Etats-Unis en Méditerranée, et qu’il était prêt à y « faire face ». « Vous, les Américains, savez très bien que si une guerre se produisait dans la région, ni votre flotte, ni les combats aériens ne vous seront utiles », a-t-il averti. « Vos intérêts, vos soldats et votre flotte seront les victimes et les plus grands perdants ». Washington a réagi en avertissant le Hezbollah qu’il ne devait pas « chercher à profiter » de la guerre entre Israël et le Hamas.

La tendance du jour

Des trêves humanitaires ? Le secrétaire d’Etat américain Antony Blinken a dit vendredi avoir discuté de la mise en place de ces « pauses humanitaires » avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu… qui lui a néanmoins opposé une fin de non-recevoir. « En ce qui concerne les pauses humanitaires, nous considérons qu’il s’agit d’un moyen de faciliter l’acheminement de l’aide, de s’assurer […] que celle-ci atteigne les personnes qui en ont besoin », a déclaré le chef de la diplomatie américaine. « Nous considérons que c’est aussi un moyen de créer un meilleur environnement pour la libération des otages », a-t-il ajouté. Mais quelques minutes plus tard, Benjamin Netanyahu a exclu cette possibilité, refusant « une trêve temporaire sans la libération des otages » enlevés le 7 octobre en Israël par le Hamas.

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