Le Parti conservateur du Québec (PCQ) n’est pas prêt à mettre de côté le thème de la pandémie qui a propulsé sa croissance. Un an et demi après la levée de l’état d’urgence sanitaire, le sujet continue d’occuper une place de choix à son congrès national qui se tient à Lévis.
Avec des propositions sur l’énergie, la santé et la constitution, le Congrès vise à associer son ADN à d’autres sujets. Mais dans son discours samedi, le chef Éric Duhaime a tenu à souligner que le thème de la pandémie resterait présent.
« C’est sur qu’on n’abandonnera jamais le combat pour les libertés individuelles, les droits civiques puis la démocratie qui ont trop été bafoués durant les trois dernières années au Québec. Jamais on n’abandonnera ça ! », a-t-il lancé avec énergie. Un passage qui lui a valu parmi les applaudissements les plus nourris de son allocution.
M. Duhaime s’est néanmoins moqué des « chroniqueurs » qui ont décrit son parti comme « le parti d’une seule cause ». « C’est vrai que c’est un lien qui nous unit mais c’est beaucoup plus que ça le PCQ », a déclaré dans son discours.
Le Parti a en outre invité comme conférencier au Congrès le professeur Patrick Provost qui avait été suspendu de l’Université Laval pendant la pandémie en raison de ses propos antivaccin. Samedi midi, son allocution sur le thème de la liberté scientifique lui a valu une ovation debout des délégués.
Les membres du Parti doivent aussi débattre dimanche de propositions en lien avec l’expérience de la pandémie.
Il est proposé « d’inscrire la primauté de la Charte des droits et libertés » dans la Loi sur la santé publique et que tout gouvernement ait l’obligation d’avoir l’appui d’au moins 80 % des députés pour prolonger l’état d’urgence pour plus de 30 jours.
Plus tôt cette semaine, le chef Éric Duhaime a profité de la sortie du livre de Catherine Dorion pour lui reprocher, sous ses discours rebelles, de ne pas avoir ouvertement critiqué l’état d’urgence sanitaire durant la pandémie.
Legault en reparle lui aussi
Samedi, le premier ministre François Legault s’est exprimé, lui aussi, sur le sujet en soulignant, sur la plateforme X, que la surmortalité au Québec avait été beaucoup moins grande que dans le reste du Canada et aux États-Unis entre mars 2020 et décembre 2022. « On a sauvé entre 10 000 et 20 000 personnes grâce à nos mesures et à la vaccination », a-t-il écrit.
C’est la deuxième fois cette semaine que le premier ministre attirait l’attention de la population sur ces données de la Santé publique.
L’état d’urgence sanitaire au Québec a été levé en juin 2022.