Modern Warfare 3 serait le pire jeu de l’histoire de la licence

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À l’heure actuelle, Call of Duty : Modern Warfare 3 est l’opus le moins bien noté de la franchise. Une véritable douche froide pour les fans. 

Est-ce la grinçante ironie qui vient frapper à la porte de PlayStation ? La compagnie a lutté bec et ongle cette dernière année pour ne pas perdre l’exclusivité de Call of Duty, après la fusion entre Microsoft et Activision. Et alors qu’il s’est résigné à signer un accord avec son rival pour ne pas sacrifier l’une de ses licences les plus lucratives, la voici qui se plante tout à coup en beauté.

Il faudra évidemment plus qu’un mauvais jeu pour abattre la franchise Call of Duty. Mais ce ratage tombe tout de même assez mal. Depuis sa sortie, le 10 novembre, le nouveau Modern Warfare 3 affiche en effet les pires notes de l’histoire sa licence. Et la presse, comme les joueurs, s’accorde à dire qu’on effleure ici l’arnaque avec ce titre fainéant vendu 70 euros. 

 

Call of Duty : Modern Warfare 3 : photoCall of Duty aux couleurs de Microsoft

 

Le pire des Call of Duty 

Actuellement, Call of Duty : Modern Warfare 3 affiche donc un score presse de 53/100 sur Metacritic (45 pour sa version PC). Une note inférieure à tous les autres opus de la franchise, y compris le décevant Call of Duty: Vanguard (2021) qui, avec son score de 73, était considéré jusque là comme le pire jeu de la saga. 

Les joueurs ont été encore plus sévères. Ils notent le titre d’Activision 1,6/10 sur Metacritic et lui attribuent pour le moment pas plus de 27% d’évaluations favorables sur Steam. Malgré la loyauté des fans et la solidité de sa formule, Call of Duty : Modern Warfare 3 réussit ainsi l’exploit de figurer dans le top 10 des pires jeux de 2023 sur Metacritic. Même le calamiteux Redfall ne prétend plus à un tel honneur.

 

Call of Duty : Modern Warfare 3 : photoAlerte rouge

 

Voilà ainsi une piètre façon pour Activision de fêter les 20 ans de la licence. Le FPS n’avait jamais connu un lancement aussi désespérant, malgré ses quelques écarts et en dépit de la férocité de ses détracteurs. Ces derniers ont souvent reproché à la franchise d’être paresseuse ou de recycler son ancien contenu sans virtuosité afin d’en régurgiter le strict minimum. Cette fois, il semblerait que cela n’ait jamais été aussi vrai.

La campagne solo du jeu est par ailleurs la principale la cause du ras-le-bol général pour cette raison, entre autres. Les Call of Duty n’ont certes jamais brillé par un contenu solo très consistant ou durable, mais ils avaient toujours pris soin d’offrir au joueur une aventure un tant soit peu marquante et en y mettant quelques formes. Ce qui n’est même plus le cas dans ce nouveau titre d’Activision.

 

Call of Duty : Modern Warfare 3 : photoLe multijoueur sauvera peut-être les meubles… et encore

 

Une production bâclée

Avec Modern Warfare 3, la critique dénonce une campagne honteusement courte (quelques heures à peine) qui semble être davantage un bonus de précommande ou une obligation contractuelle plutôt qu’un contenu de triple A. Et même pour ce qui est du reste, ce Call of Duty semble tout reprendre de son prédécesseur au point d’en être qu’une pâle et triste copie.

Et pour cause, Modern Warfare 3 ne devait pas être un jeu à part entière. Selon les sources de Bloomberg, il était d’abord envisagé comme une extension de Modern Warfare 2. Du moins avant que les dirigeants d’Activision n’en décident autrement. Une douzaine de développeurs actuels et anciens de Call of Duty auraient ainsi affirmé que la production du jeu a été aussi chaotique que précipitée.

 

Call of Duty : Modern Warfare 3 : photoLes développeurs en guerre contre le burn-out

 

Les développeurs souffrent et produisent de mauvais jeux lorsque les éditeurs leur imposent des délais impossibles : quelle surprise ! Afin de transformer ce malheureux projet de DLC en jeu complet (si on peut dire), les employés de Sledgehammer Games n’ont ainsi eu que 16 petits mois. Donc à peine plus d’un an pour concevoir une campagne de triple A.

Une mission ridiculement vaine dans le but d’un profit immédiat. Et cet échec, c’est évidemment les développeurs qui le payeront avec leur sommeil et leur santé mentale, tandis qu’Activision sera trop occupée à fêter sa fusion avec Microsoft pour en avoir quelque chose à faire.

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