Plus de la moitié des Québécois s’opposent à des frais sur les gros véhicules

Un récent sondage montre que les Québécois veulent être plus informés sur l’empreinte environnementale des véhicules, mais ne montrent pas le même enthousiasme lorsqu’on leur demande si les propriétaires de gros véhicules devraient payer plus de frais.

Mené par la firme Léger pour le compte d’Équiterre, le coup de sonde montre que 58 % des gens sont en faveur d’un encadrement plus sévère des publicités de camions légers, ce qui inclut les véhicules utilitaires sport (VUS), par exemple en rendant obligatoires l’affichage des émissions de CO2 et le prix total du véhicule.

Le coup de sonde indique également qu’une majorité de répondants s’oppose à ce que les frais d’immatriculation ou les primes d’assurance soient basés sur la taille des véhicules. Ainsi, 44 % des répondants sont en accord avec le paiement de frais d’immatriculation basés sur la taille du véhicule, alors que 48 % sont en désaccord. Établir des primes d’assurance automobile basées sur la taille du véhicule suscite l’accord de 41 % des répondants et l’opposition de 50 % d’entre eux.

Le sondage montre également que 40 % des Québécois sont d’accord avec l’imposition d’une taxe additionnelle « sur la vente de modèles de VUS, camionnettes et fourgonnettes neufs pour financer des mesures environnementales diverses prévues au plan pour une économie verte », contre 51 % qui sont en désaccord.

Le directeur des relations gouvernementales chez Équiterre, Marc-André Viau, qui milite pour que des mesures soient mises en place afin de freiner « la camionnisation » du parc automobile, perçoit dans ce 40 % d’appui des signes encourageants.

« C’est sûr que les gens doivent commencer à trouver que ça coûte cher, mais c’est parce que l’industrie vend des véhicules toujours plus gros, avec plus de gadgets et donc plus chers, pour avoir plus de profits », explique-t-il. « Alors on peut comprendre qu’il y a une certaine réticence. Mais il n’en demeure pas moins que [40 % d’appui], c’est une très bonne base à partir de laquelle on peut travailler et on sait qu’il y a une prise de conscience qui se fait lorsqu’il y a de la sensibilisation. »

Équiterre a également sondé les Québécois sur sa récente campagne de sensibilisation dont l’objectif était de décourager l’achat de VUS. Les résultats montrent que 62 % des répondants ont apprécié la campagne de sensibilisation, contre 33 % qui ne l’ont pas appréciée.

Une majorité contre des frais de stationnement plus élevés

L’imposition de frais de stationnement plus élevés pour les VUS, camions et fourgonnettes (vignettes de stationnement, parcomètres), comme c’est le cas dans certains quartiers de Montréal, suscite l’accord de seulement 30 % des répondants alors que 61 % s’y opposent.

Le quart des participants au sondage souhaiterait voir un péage pour les gros véhicules (incluant les VUS) dans certaines zones définies, comme les centres-villes, comparativement à 63 % qui s’opposent à ce type de mesure.

Également, 27 % des répondants sont d’accord avec l’interdiction des publicités de véhicules de grosses tailles, alors qu’une forte majorité, 63 %, est en désaccord.

Le coup de sonde montre aussi qu’un peu plus de la moitié des répondants trouvent que la variété de petites voitures offertes sur le marché au Québec est suffisante et environ le tiers pense le contraire.

Le sondage a été mené en juin 2023 sur Internet auprès de 1001 personnes. La marge d’erreur maximale pour un échantillon de cette taille est de plus ou moins 3,1 %, et ce, 19 fois sur 20.

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