Depuis toujours, la Maison Notman représente un important lieu de rencontre pour les entrepreneurs d’ici. Pour les initiés, la maison Notman s’énonce simplement « Notman ».
« On se rencontre à Notman ? », « Tu penses aller au meetup à Notman ? », « Elle est incubée où, ta start-up ? Ah oui, à Notman. ».
Symbole que rien n’est impossible pour une communauté qui sait rêver avec lucidité, Notman est un réel coeur battant de notre écosystème numérique et un rappel que tout rêve commence petit avant de devenir grand.
Ayant jadis hébergé le célèbre photographe William Notman, la maison est un réel témoin silencieux de l’évolution de Montréal qui, grâce à la vision de la Fondation OSMO, a su contribuer à la naissance de rêves et de succès entrepreneuriaux bien à nous.
Sans Notman, est-ce qu’il y aurait eu un FounderFuel ? Un wavo.me, un PasswordBox, un Sonder ?
En plus d’une décennie déjà, la Maison Notman a cultivé une myriade de talents et d’idées. Elle s’est imposée non seulement comme un incubateur via FounderFuel, mais aussi comme l’épicentre d’un important réseau reliant esprits brillants et novateurs de tous genres. Elle est devenue le lieu de prédilection où se forgent des relations, où s’échangent des connaissances et où l’avenir se crée.
On parle souvent de la Silicon Valley et de ce qui la rend unique — son effet de réseau, comme on aime l’appeler. C’est quoi, ça ? En gros, c’est la capacité d’un milieu à prendre de la valeur plus il est utilisé. Qu’est-ce que ça veut dire, dans le concret ? Ça veut dire qu’à San Francisco, si on entre dans n’importe quel café, on est à peu près certain de trouver quelqu’un avec qui échanger — quelqu’un avec qui avancer.
C’est le genre de situation auquel on rêve à Montréal. C’est le genre de chose qu’en tant qu’entrepreneur, je rêve de léguer à la prochaine génération d’innovateurs, d’innovatrices. C’est le genre de chose qu’on a en ayant des lieux communs comme la Maison Notman.
Notman est un arrêt obligatoire pour des innovateurs de partout dans le monde quand ils passent à Montréal. C’est un bon début. Cela dit, et même si Montréal est une plaque tournante en intelligence artificielle, on n’est pas encore la Silicon Valley… et un effet de réseau, ça se bâtit peu à peu.
Aujourd’hui, alors que plane la menace d’une vente, ce n’est pas juste la Maison Notman qui se trouve à un tournant décisif, c’est toute la communauté start-up, et Montréal elle-même. Si une communauté vibrante se bâtit brique par brique, perdre la Maison Notman, c’est un peu comme détruire les fondations qu’on essaie tous de mettre en place depuis des dizaines d’années.
La communauté start-up est résiliente et novatrice — on fera notre chemin malgré tout. Ce serait par contre important qu’en tant que société montréalaise, et québécoise, on se demande quel futur on veut vraiment.
On parle souvent de l’importance de créer des jobs — ce serait aussi bien qu’on parle de l’importance de créer des créateurs de jobs. Pis ça, ça passe un peu en sauvant Notman.