Une majorité de commerces ont renoncé au plastique à usage unique, selon la Ville de Montréal

Un an après avoir interdit le plastique à usage unique dans les restaurants et les commerces alimentaires, la Ville de Montréal estime qu’une grande majorité d’établissements ont adopté des contenants plus écologiques.

Il y a un an, le nouveau règlement de la Ville bannissant les verres, les bâtonnets à mélanger, les pailles et les ustensiles en plastique de même que les produits en polystyrène, comme des assiettes et des barquettes, entrait en vigueur.

Douze mois plus tard, la Ville soutient que 92 % des 9000 établissements inspectés se sont conformés à la réglementation. Quelque 830 avis d’infraction ont été distribués et, au terme d’une deuxième inspection, 39 contraventions ont été remises. « Ça veut dire que, depuis un an, il y a de moins en moins de déchets qui sont envoyés à l’enfouissement. C’est un tour de force qui est majeur », a dit lundi Valérie Plante.

Selon la mairesse, certaines grandes enseignes, qu’elle n’a pas voulu nommer, ont tardé à se conformer au nouveau règlement, mais elles auraient finalement renoncé aux contenants de plastique et de polystyrène, dit-elle.

La Ville vise le zéro déchet d’ici 2030, ce qui permettrait de détourner 85 % des matières résiduelles de l’enfouissement. La réduction à la source est d’autant plus importante que les sites d’enfouissement de la région de Montréal devraient être pleins d’ici à 2029, a signalé la responsable de la transition écologique et de l’environnement au comité exécutif, Marie-Andrée Mauger. « On a encore beaucoup de bouchées doubles à prendre pour y arriver. »

Le règlement de la Ville visait aussi à rendre la ville plus propre. « On a caractérisé nos poubelles de rue et des parcs il y a quelques années et on a vu que les trois quarts [des déchets] qui se retrouvent dans ces poubelles publiques sont en lien avec des articles à usage unique », a fait valoir Mme Mauger.

D’autres municipalités, comme Laval, Mascouche, Terrebonne et Prévost, ont emboîté le pas à la Ville de Montréal et ont adopté des règlements similaires.

Montréal devrait maintenant faire pression sur le gouvernement du Québec pour que celui-ci adopte une stratégie uniformisée sur l’interdiction de certains plastiques, croit Karel Ménard, directeur général du Front commun québécois pour une gestion écologique des déchets. « Il faut éviter qu’il y ait une mosaïque de règlements avec des particularités spécifiques à chaque localité », dit-il.

Et comme le seul site d’enfouissement du territoire de la Communauté métropolitaine de Montréal, celui de Terrebonne, atteindra bientôt sa capacité maximale autorisée, la Ville aurait avantage à trouver un plan B, avance-t-il.

Pour l’instant, Montréal ignore quelles seront les prochaines mesures à mettre en place pour réduire les déchets à la source. « On a notre plan de gestion des matières résiduelles jusqu’en 2025. On va aller en consultation publique pour le plan 2026-2030. On va faire un état des lieux pour voir quels sont les autres grands gestes qu’on doit mettre en place pour réussir à réduire ce qu’on envoie à l’enfouissement afin d’atteindre notre objectif de tendre vers le zéro déchet en 2030 », a expliqué Marie-Andrée Mauger.

À voir en vidéo

You May Also Like

More From Author