Malgré la nature encore controversée de l’IA générative, et pas que dans le domaine du jeu vidéo, Microsoft Corporation en a fait son nouveau grand cheval de bataille avec le cloud, investissant notamment 10 milliards de dollars dans OpenAI en janvier dernier. Autant dire qu’il était difficile de ne pas voir la branche Xbox devenir tôt ou tard le porte-drapeau de cette technologie. Dans les faits, Xbox vient d’annoncer un partenariat pluriannuel avec Inworld afin de créer des outils de dialogue et de narration dans les jeux. Main dans la main avec les équipes de Microsoft, notamment celle des solutions cloud Azure OpenAI, ce partenariat vise à fournir « un ensemble d’outils d’IA multiplateforme accessible et conçu de manière responsable afin d’aider et d’habiliter les créateurs à concevoir des dialogues, des histoires et des quêtes », peut-on lire. Ces outils incluront :
- Un copilote de conception d’IA qui assiste les concepteurs de jeux et leur permet d’explorer des idées plus créatives, en transformant les consignes en scripts détaillés, en arbres de dialogue, en quêtes, etc.
- Un moteur d’exécution des personnages d’IA qui peut être intégré au client du jeu, permettant de créer des récits entièrement nouveaux avec des histoires, des quêtes et des dialogues générés dynamiquement pour les joueurs.
Je regrette, Dave. Cela m’est malheureusement impossible.
Que veut dire exactement le label « IA responsable », on ne sait pas vraiment, mais ces outils seront en tout cas disponibles pour tous les développeurs et sur toutes les plateformes. Microsoft voit dans l’IA générative « un monde d’opportunités pour accélérer la créativité des développeurs de jeux, réduire la complexité et améliorer l’expérience des joueurs », peut-on lire. Même son de cloche, naturellement, chez Ilya Gelfenbeyn, le PDG de Inworld, selon qui l’IA générative est la clé pour « réduire les contraintes de temps et de ressources pendant la production, non seulement pour livrer plus rapidement, mais aussi pour créer des mondes et des histoires plus vastes et plus immersifs », nous dit-on. « En tant qu’assistant des développeurs de jeux, notre copilote prendra les graines de ces idées créatives et les transformera en scripts détaillés avec des arbres de dialogue, des quêtes et bien d’autres choses encore », explique-t-il dans son communiqué.
Portée par des outils comme ChatGPT (génération de texte), Midjourney (génération d’image), Pika Labs (génération de vidéo) ou encore SongR (génération de musique), l’IA générative progresse à grande vitesse et soulève d’intenses interrogations éthiques. Aux dernières nouvelles, l’Union européenne planchait sur un projet de réglementation.