2023, une année aussi magistrale que catastrophique pour le jeu vidéo ? L’avis de la rédaction

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Les membres de l’équipe d’ActuGaming vous proposent ici un rapide retour sur leurs ressentis à propos de l’année qui vient de s’écouler, avec leurs jeux préférés, leurs coups de cœur et leurs déceptions. Installez-vous confortablement, car notre équipe avait beaucoup de choses à dire.

FloRizzo : L’année 2023 ou l’ambivalence d’une industrie puissante mais fragile

Cocoon

  • Mon jeu de l’année : Cocoon
  • Mon plaisir coupable : Hogwarts Legacy: L’héritage de Poudlard et Fortnite
  • Ces jeux que j’ai loupés et que je dois absolument rattraper : Hi-Fi Rush et Baldur’s Gate III
  • Mes déceptions de l’année : Tintin et les Cigares du Pharaon et Les Schtroumpfs 2
  • Mes personnages préférés : Basim (Assassin’s Creed Mirage) et Saga Anderson (Alan Wake 2)
  • Mon morceau préféré de l’année : Wide Awake (Jaimes – Alan Wake 2)
  • Mes plus grosses attentes de 2024 : Prince of Persia: The Lost Crown, Star Wars: Outlaws, Senua’s Saga: Hellblade II et The Plucky Squire
  • Moments marquants de l’année : Le dégoût face au déluge de licenciements dans l’industrie, la fin de l’E3 et les différents leaks qui se multiplient (GTA VI, Insomniac Games etc.)

Encore une année qui s’achève. Et j’ai tellement l’impression qu’elle est passée comme un battement de cils, autant sur le plan professionnel que personnel, mais aussi dans notre chère industrie du jeu vidéo qui semble plus que jamais s’imposer comme LE divertissement le plus populaire tout en étant aussi le plus ambivalent, capable du pire comme de l’excellentissime.

En 2023, nous avons pu être fiers de notre industrie tant par la qualité des productions qu’elle a pu nous proposer, mais aussi de la quantité de ces dernières, allant de The Legend of Zelda: Tears of the Kingdom à Marvel’s Spider-Man 2 en passant par Baldur’s Gate III ou encore Starfield et Alan Wake 2. Et encore, ceci n’est que la face émergée de l’iceberg, puisque je rajouterai ici la pléthore de productions indépendantes, qui me sont toujours aussi chères, et je crois même encore plus au fil des années, comme par exemple l’incroyable et mon GOTY, Cocoon, mais aussi l’inattendu American Arcadia, le tropical Tchia, le bouleversant The Wreck ou encore les français Chants of Sennaar et Dordogne.

Mais qui dit quantité et qualité veut aussi dire beaucoup de loupés : je n’ai par exemple pas encore pu poser les mains sur le sacro-saint Baldur’s Gate III le GOTY des Game Awards et de nombreux joueurs et joueuses, mais aussi le musical Hi-Fi Rush, tandis que je n’ai pas encore pu terminer entièrement Alan Wake 2, qui, serait à n’en pas douter mon GOTY tant l’expérience est tout simplement lunaire et incroyable, dans les sens les plus mélioratifs qui puissent exister. C’est donc à contrecœur que je n’ai pu le nommer GOTY car je n’ai pas encore pu saisir toute l’expérience. Je pense aussi à Hogwarts Legacy: L’héritage de Poudlard et Starfield qui ont malheureusement souffert de ce catalogue trop riche pour vraiment se démarquer.

Mais je voudrais aussi souligner quelques éléments désagréables de cette année 2023. Car bien que l’industrie ne se soit jamais aussi bien portée, nous avons pu déplorer près de 10 000 licenciements dans une tonne de studios, certains ayant d’ailleurs connu le succès, pour faire des économies ou parce que les coûts de production n’auraient pas été suffisamment rentabilisés. C’est une véritable tristesse de voir tant de personnes perdre leur travail d’une manière aussi brutale et injuste. Il faut absolument que les investisseurs, studios et constructeurs changent de cap pour ne pas envoyer un très mauvais signal au monde du divertissement dans les années à venir. J’adresse bien évidemment tout mon soutien aux équipes durement touchées.

Revenons aussi quelque peu sur les autres événements de l’année comme le nullissime scam de The Day Before, une beauferie sans nom, tandis que l’E3 a récemment tiré définitivement sa révérence, la fin d’une époque et d’un format qui n’a pas su se renouveler avec l’ère post-Covid. Je pense aussi aux vagues de harcèlements, menaces et autres leaks, qui ont touché des studios incroyables comme Insomniac Games mais aussi Rockstar Games (dans une moindre mesure), qui a été contraint de publier le trailer tant attendu de GTA VI quelques heures avant, lançant le feuilleton de ce qui sera à n’en pas douter le produit de divertissement de tous les records en 2025.

Mais il nous faut à présent nous tourner vers l’avenir puisque de très belles choses semblent se profiler l’an prochain, à commencer par Prince of Persia: The Lost Crown mais aussi Star Wars: Outlaws venant renforcer les rangs d’un Ubisoft qui semble ENFIN avoir compris qu’il fallait changer et donner plus de cachets à ses productions et renouveler ses expériences (en témoigne le récent Avatar: Frontiers of Pandora que j’ai personnellement vraiment bien aimé), mais je n’oublie pas aussi mes deux plus grosses attentes qui sont Senua’s Saga: Hellblade II et The Plucky Squire, vivement ! Du plus profond de mon cœur, je vous souhaite une merveilleuse année 2024, que je vous propose de suivre à nos côtés sur ActuGaming.

Velaines : Un retour aux sources et des tentacules

Dredge 1

  • Mon jeu de l’année : DREDGE
  • Mon plaisir coupable : Pokémon Epée
  • Ce jeu que j’ai loupé et que je dois (absolument ?) rattraper : Baldur’s Gate 3
  • Ma déception de l’année : Hogwarts Legacy
  • Mon personnage préféré : Kalas (Baten Kaitos Remaster)
  • Mon morceau préféré de l’année : la BO de Baldur’s Gate 3
  • Mes plus grosses attentes de 2024 : ?
  • Moments marquants de l’année : Le test de Diablo IV

Pour moi, 2023 aura été synonyme de retour aux sources. Quelques mésaventures personnelles m’ont tenue un moment éloignée des nouveautés vidéoludiques et quand on a un petit coup de mou, rien de tel que de revenir sur aux fondamentaux. Cette année, j’ai pris beaucoup de plaisir à refaire Baten Kaitos et Pokémon Epée, la licence ayant été une de mes portes d’entrée dans le monde des jeux vidéo.

Les titres qui m’ont fait le plus vibrer sont les jeux d’exploration et d’aventure que l’on aime dévorer dans son canapé : Moonstone Island et Dave The Diver. En tête de mon classement personnel, je place DREDGE, incontestablement mon coup de cœur de l’année. La narration et le gameplay, soutenu par une direction artistique exceptionnelle, fonctionnent en parfaite synergie et forment un bel hommage à l’œuvre lovecraftienne. Rarement un jeu m’aura donné de telles sensations. J’ai encore les poils qui se hérissent en y repensant. Le DLC « The Pale Reach » m’a offert un prétexte pour y revenir et débloquer tous les succès. Je suis très impatiente de découvrir les prochains projets de Black Salt Games.

J’attendais beaucoup d’Hogwarts Legacy. Trop probablement car j’en ai été déçue alors que le titre possède tout de même de belles qualités. Je ne guette aucun jeu en particulier pour 2024 (je n’ose plus parler du prochain Dragon Age), j’espère seulement avoir le temps de rattraper Baldur’s Gate 3, entre deux séances de jeu de rôle sur table. Parce que jouer, c’est bien, mais quand on est bien entouré, c’est encore mieux.

PikaDoc42 : Une année plus paradoxale qu’il n’y parait

American arcadia 2

  • Mon jeu de l’année : American Arcadia
  • Mon plaisir coupable : Hogwarts Legacy: L’Héritage de Poudlard
  • Ces jeux que j’ai loupés et que je dois absolument rattraper : The Legend of the Zelda: Tears of the Kingdom, Baldur’s Gate 3 et tant d’autres encore…
  • Ma déception de l’année : MotoGP 23
  • Mon personnage préféré : Songbird (Cyberpunk 2077: Phantom Liberty)
  • Mon morceau préféré de l’année : « Children of the Sky » d’Imagine Dragons – Starfield (mais j’aime aussi beaucoup « Herald of Darkness » d’Old Gods of Asgard – Alan Wake 2)
  • Mes plus grosses attentes de 2024 : Star Wars Outlaws, Senua’s Saga : Hellblade II, Lost Record: Bloom & Rage (et Stellar Blade ?)
  • Moments marquants de l’année : Une année riche en sorties… et en licenciements pour l’industrie + la mort officielle de l’E3

Avec le recul, je me rends compte que le mot le plus adéquat me venant à l’esprit pour décrire 2023 est « paradoxal », ce qui, je suppose, surprendra une partie d’entre vous. Dans mes précédents bilans, j’arrivais à davantage mettre en avant le positif sans complètement oublier d’évoquer le négatif. Cette année, c’est assez difficile.

Pourtant et sauf erreur de ma part, je crois que nous n’avons jamais été autant gâtés en sorties. Tout au long des douze derniers mois, de bonnes, très bonnes, et même d’excellentes productions sont venues alimenter les rayons et les stores numériques. Cependant, comment ne pas être un minimum touché par les événements liés de près ou de loin au monde des jeux vidéo qui se sont produits en parallèle.

Licenciements massifs au sein des studios, ambiance toxique à l’extrême autour des lancements d’Hogwarts Legacy et de Forza Motorsport (pour ne citer que ceux-là), cérémonie des Game Awards déconnectée de la réalité de l’industrie, mort officielle de l’E3 (le couvrir au moins une fois était mon principal objectif professionnel à atteindre au moment d’obtenir mon diplôme de journalisme), fermeture du site XboxSquad, vagues de harcèlement à vomir à l’encontre de la youtubeuse Manon Lanza et de la streameuse HortyUnderscore en marge du GP Explorer 2 (peut-être hors-sujet ici mais ça me semblait important de le rappeler)… les raisons d’être un tant soit peu triste, démoralisé, en colère, voire choqué ne manquent pas.

Je suis conscient que ce n’est probablement pas des propos que la majorité des gens veulent retrouver en lisant cet article. Ça donne l’impression d’avoir juste affaire à un vieil aigri, même carrément un hypocrite sachant que je m’exprime rarement en public sur ce genre de sujets. Si c’est le cas, je suis sincèrement désolé car ce n’est absolument pas le but recherché. Ces lignes reflètent simplement ce que je ressens actuellement en les écrivant.

Afin de conclure sur une note plus légère et bien que je sois évidemment frustré d’être passé à côté d’un paquet de productions cette année (Zelda: TOTK, Baldur’s Gate 3, Final Fantasy XVI, Star Wars Jedi: Survivor, Street Fighter 6, Starfield, etc.), faute de temps et/ou de moyens, cela ne m’a pas empêché de faire de belles découvertes et redécouvertes plus ou moins récentes. De Hogwarts Legacy à Forza Motorsport, en passant par Harmony: The Fall of Reverie, Cyberpunk 2077: Phantom Liberty, Jusant ou encore Fire Emblem Warriors: Three Hopes, j’ai largement trouvé de quoi m’amuser côté jeux.

Toutefois, celui qui a finalement réussi à être mon seul et unique coup de cœur de 2023 est American Arcadia. S’inspirant du concept du film primé des années 90 The Truman Show, il s’agit d’une véritable pépite indépendante comme je les aime. Récit haletant à suivre de bout en bout, univers dystopique profond, cohérent, prenant et immersif, direction artistique soignée et agréable à l’œil, game et level-design bien huilés et pensés, j’ai passé un excellent moment dessus. Honnêtement, si vous cherchez un titre à boucler en 6-8 heures et à petit prix sur PC, foncez. Et si jamais vous hésitez car vous n’avez pas accroché à Call of the Sea, donnez-lui sa chance, vous ne le regretterez pas.

Zedd : Une année vraiment bien (télé)chargée

Astarion baldur 3

  • Mon jeu de l’année : Baldur’s Gate 3
  • Mon plaisir coupable : EA Sports FC 24Overwatch, Apex Legends, Warzone
  • Ce jeu que j’ai loupé et que je dois absolument rattraper : Diablo IV
  • Ma déception de l’année : Le Seigneur des Anneaux : Gollum
  • Mon personnage préféré : Astarion (Baldur’s Gate 3)
  • Mon morceau préféré de l’année : Follow You Into The Dark – Alan Wake 2
  • Ma plus grosse attente de 2024 Skull and Bones
  • Moment marquant de l’année : La mort de l’E3

Encore une belle année gaming de passée, une année manette en main qui m’aura donné de longues et agréables heures sur bon nombre de jeux. Bien qu’un peu déçu de ne pas avoir pu jouer à plus de jeux (l’éternel insatisfait, vous devez savoir de quoi je parle), je dois admettre que 2023 a été un très bon cru.

Par où commencer ? LE jeu de l’année… Mon cœur balance entre plusieurs : Baldur’s Gate 3, Alan Wake 2, Hogwarts Legacy. Le premier est le RPG des studios Larian qui nous propose une aventure absolument magnifique, tant par sa trame principale que par ses quêtes secondaires, sans parler des histoires de chaque personnage. Fan d’univers de fantasy (bonjour Donjons & Dragons) où s’entremêlent aventures, combats, relations, on ne peut qu’adorer. Avoir le destin des Royaume Oubliés entre les mains, quel plaisir !

Le second, jeu d’horreur et de survie psychologique, nous embarque dans l’histoire de Saga Anderson qui est appelé à enquêter sur des meurtres rituels… ce qui va l’amener à faire la rencontre de l’écrivain célèbre Alan Wake coincé depuis des années dans le Lieu sombre. Bon, il est absolument nécessaire d’avoir fait le premier pour tout comprendre et profiter pleinement, sinon on peut vite être perdu. Enfin, le troisième, et pas des moindres, est le jeu qui fait la part belle à l’univers Harry Potter, un univers qui me fascine depuis les livres que j’ai dévorés. Un monde ouvert, une trame principale haletante, des quêtes secondaires qui nous font parcourir le monde en large et en travers (bien que quelques redondances soient à noter)… Tout pour devenir le sorcier qu’on voudrait être (surtout si, comme moi, vous attendez toujours votre lettre de Poudlard).

Parlons peu, mais parlons bien, des jeux auxquels je joue encore et encore, sans me lasser. EA Sports FC 24 est en haut de la liste, moi l’inconditionnel fan de football (bon on est d’accord que le jeu ne représente pas le sport, mais chut). J’y joue quotidiennement, à essayer de faire mon équipe de rêve, et le départ de la FIFA qui me faisait très peur n’aura pas eu de réelles incidences. Apex Legends, Overwatch, Warzone : du jeu de tir à foison, j’en raffole dorénavant alors qu’avant la sortie d’Overwatch il ne fallait pas m’en parler. Comme quoi tout le monde change. Le défouloir comme on aime !

Enfin, évoquons ensemble l’année 2024 qui est déjà là et qui nous proposera une large gamme d’excellents jeux à n’en pas douter. Voici un petit listing pas du tout exhaustif : Skull and Bones, Star Wars Outlaws, Hellblade II ou encore Rise of the Ronin. Est-ce que 2024 égalera 2023 ? Restez avec nous tout le long et découvrons la réponse tous ensemble.

Vous avez vu, je n’ai pas parlé des jeux à la ramasse comme The Walking-Dead : Destinies, Le Seigneur des Anneaux : Gollum ou Skull Island : Rise of Kong… Oups ! Mais je n’en dirais pas plus, seule l’évocation des titres suffit…

Matheus : Une année 2023 qui n’aura pas fait de bien à l’industrie

Ghostrunner 2 key art no logo 4

  • Mon jeu de l’année : Ghostrunner 2
  • Mon plaisir coupable : FC 24
  • Ces jeux que j’ai loupés et que je dois absolument rattraper : Alan Wake 2, Baldur’s Gate 3, Hi fi rush, Starfield, Dordogne, Marvel’s Spider-Man 2.
  • Ma déception de l’année : Avatar : Frontiers of Pandora
  • Mon personnage préféré : Buddy (Arizona Sunshine 2)
  • Mon morceau préféré de l’année : We Are Magonia – God Run (Ghostrunner 2)
  • Mes plus grosses attentes 2024 : STALKER 2 : Heart of Chornobyl, Star Wars Outlaws (s’il sort vraiment sur cette année), Replaced, Hellblade 2, Death Stranding 2
  • Moment marquant de l’année : L’industrie vidéoludique marquée par les vagues de licenciements chez de nombreux studios ou éditeurs, les leaks à l’encontre d’Insomniac Games qui me font mal au cœur, l’arnaque The Day Before (on s’y attendait…)

2023 a été pour moi autant un émerveillement qu’une catastrophe industrielle. Tout d’abord, j’ai été émerveillé par le nombre colossal de productions de qualité qui sont sorties cette année entre titres attendus et qui se sont révélés très bons comme un Alan Wake 2 ou Baldur’s Gate 3, voire des titres surprenants comme Hi-Fi Rush qui a su conquérir son monde avec son gameplay millimétré orienté rythme, et surtout sa patte graphique qui est tout bonnement impressionnante. Bien entendu, les jeux que j’ai cités sont pour ma part à rattraper mais du peu que j’en ai vu sur différentes vidéos, cela m’a donné très envie de sauter dessus.

Au-delà de ça, j’ai été quand même très enjoué par Ghostrunner 2, que j’attendais impatiemment mais aussi par la réalité virtuelle via le PSVR 2, qu’il me tardait d’avoir entre les mains histoire de voir tout son potentiel comparé à la concurrence. D’ores et déjà, Ghostrunner 2 m’a véritablement surpris sur tous les points en prenant des risques, en rajoutant des éléments de gameplay qui apportent une plus-value, en proposant une narration captivante, mais surtout une technique encore maîtrisée. Certains diront que les phases en extérieur sont les moins réussies mais qu’à cela ne tienne, je le considère pour ma part comme mon jeu de l’année car il a eu cette capacité à proposer de nouvelles choses dans sa jouabilité, tout en approfondissant un scénario qui était un peu trop simpliste dans le premier volet. Même les boss sont une fois de plus bien ficelés, comme les phases en cybervoid, démentes et ô combien savoureuses.

Puis, en dehors de mon GOTY parfaitement personnel et subjectif, il y aura eu la sortie officielle de ce PlayStation VR 2.  Le casque VR de Sony aura su me charmer avec toute sa technologie embarquée et même s’il s’offre quelques défauts que j’ai cités longuement dans mon test, il ne fait pas pâle figure. D’ailleurs, si Horizon Call of the Mountain m’a déçu par sa structure, Synapse aura été un beau coup de cœur qui met bien en avant le casque VR de Sony. Maintenant, le problème de ce casque c’est qu’il manque pour l’heure d’exclusivités fracassantes pour justifier son prix. Alors oui, c’est bien beau d’avoir des portages VR de jeux déjà sortis comme Resident Evil Village ou Resident Evil 4 Remake, mais cela ne suffira pas au casque qui, commercialement parlant n’a pas réalisé non plus des chiffres de vente extraordinaires.

Outre les nombreux jeux qualitatifs que je n’ai pas également cités (avec notamment Marvel’s Spider Man 2, Super Mario Wonder etc.), il y a cette catastrophe industrielle que je n’ai pas encore évoquée. Car après l’émerveillement, il y a cet envers du décor nauséabond avec notamment les nombreux éditeurs et studios qui licencient à tour de bras pour réduire les coûts (j’ai d’ailleurs mal à mon TimeSplitters qui ne verra probablement jamais le jour suite à la fermeture de Free Radical Design juste avant Noël…), ou encore des Game Awards scandaleux où la parole aux développeurs est tronquée honteusement (comme le PDG de Larian Studios qui a dû publier son discours entier sur X, faute de temps accordé !).

Tous ces éléments m’ont clairement mis dans une colère noire, comme cette arnaque The Day Before. Déjà, je reste juste pantois devant le culot des développeurs de crier à l’injustice parce que le jeu n’est soit disant pas une arnaque pour noyer le poisson, et on a vite vu le résultat étant donné que le soft s’est fait lynché à juste titre par les joueurs, vu son état qui était tout juste en pré-alpha, et ne reflétait pas les premières vidéos de gameplay. Qui plus est, sans surprise, le jeu n’est même plus disponible à l’achat désormais. Cerise sur le gâteau, Fntastic a même repris son ancien nom pour repasser incognito et faire comme si de rien n’était. Cette malhonnêteté m’écœure car les développeurs voyant que les joueurs avaient découverts le pot au rose, se sont juste barrés avec la caisse sans demander leur reste. A l’avenir, j’espère que ce genre de mésaventure sera plus contrôlée, même si le risque zéro n’existera jamais… Je pourrai citer rapidement Avatar: Frontiers of Pandora qui m’a aussi refroidi par son classicisme flagrant, prouvant qu’Ubisoft peine à faire des jeux en monde ouvert un tant soit peu originaux.

Je terminerai enfin par mes attentes sur cette année 2024 – je ne m’étendrai pas sur le hack qu’a subi Insomniac Games, que je trouve à vomir et dont les hackeurs ne devraient pas être fiers -. Bref, beaucoup de jeux me titillent sur cette nouvelle année. J’attends avec grande hâte STALKER 2 : Heart of Chornobyl qui a l’air incroyable, mais aussi Helblade II ou encore Death Stranding 2 qui me donnent très envie. J’espère aussi que l’industrie vidéoludique se portera mieux, et que les nombreux couacs de cette année 2023 ne seront qu’un lointain mauvais souvenir. Chers lecteurs et lectrices, je vous souhaite en tout cas une merveilleuse année 2024 qui je l’espère, saura vous contenter en excellentes productions vidéoludiques, et que l’on évitera les jeux honteux comme The Walking Dead Destinies ou Gollum.

Neomantis : Les sables du temps

Street fighter 6 5

  • Mon jeu de l’annéeStreet Fighter 6
  • Mon plaisir coupable : Aucun
  • Ces jeux que j’ai loupés et que je dois absolument rattraper : Alan Wake 2, Final Fantasy XVI, Bayonetta Origins : Cereza and the Lost Demon, Ghostrunner 2 et Fading Afternoon
  • Ma déception de l’année : Infinity Strash : Dragon Quest The Adventure of Dai
  • Mon personnage préféré : Johnny Cage (Mortal Kombat 1)
  • Mon morceau préféré de l’année : « Portrait of Demise », de Michiru Yamane & Norihiko Hibino – 9 Years  of Shadow
  • Mes plus grosses attentes de 2024 : Tekken 8, Stellar Blade, Like a Dragon : Infinite Wealth, Kunitsu-Gami : Path of the Goddess, Black Myth : Wukong et Final Fantasy VII Rebirth
  • Moment marquant de l’année : Hideki Kamiya qui a quitté PlatinumGames

Hyper vitesse. Deux mots pour désigner cette année 2023 qui s’est volatilisée sans prévenir. Avec autant de sorties, difficile de savoir où donner de la manette. Difficile aussi de trouver le temps pour jouer à tous ce que je voulais. Donc j’ai erré. Dans divers univers, souvent labyrinthiques, parfois oubliables, et d’autres fois déconcertants. J’ai voyagé dans le passé aussi, comme avec Mega Man Battle Network Legacy, entre autres. Sauf qu’un tel trajet implique une contrepartie. Le piège se referma subitement et une addiction émergea. La richesse du gameplay me scotcha avec une force que je n’avais pas soupçonnée. Elle était si forte que, des semaines durant, aucun autre soft n’existait à mes yeux.

Pris d’un doute persistant, je devais donc revenir au fondamentaux. Du metroidvania en pagaille, mais aussi et surtout de la bagarre. Pas attaché à la licence que j’ai désertée depuis un moment, c’est pourtant Street Fighter 6 qui m’aida à rouvrir les yeux. A réintégrer le présent. Sérieux, ambitieux et capable de remise en question, le soft m’a séduit par ce qu’il a tenté de faire, et par l’étalage de tout son savoir faire en terme de combat 2D. Pourtant, ce cœur qui bat dans les mains de Kitana et qui est le mien m’oblige à mentionner Mortal Kombat 1. Un peu déçu dans son choix de confort, c’est vrai. Il faut dire que, après des années de relation, des mésententes et incompréhensions surgissent parfois. Cependant, des qualités demeurent quand d’autres aspects évoluent et/ou se bonifient.

En prenant du recul, je constate ne pas avoir fait autant de jeux que souhaité et je désire mieux m’organiser pour le futur. Alan Wake, Bayonetta et FFXVI m’attendent encore, ce qui me désole presque. Ils seront parcourus seulement voilà, le calendrier 2024 fait déjà peur et risque de sceller mon sort. Sachant qu’il y a les attentes, mais également les surprises, à l’instar de Hi-Fi Rush, que j’espère tout autant que je redoute. Question de temps, encore et toujours. Cela dit, pas de quoi regretter cette dernière année qui, finalement, s’est avérée plutôt surprenante. Enfin, petite pensée pour Shinji Mikami et Hideki Kamiya, dont j’attend patiemment les projets vidéoludiques pour l’avenir.

ClockworkClémentine : Vive les jeux courts !

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  • Mon jeu de l’année : Xenoblade Chronicles 3 DLC volume 4 Future Redeemed Zelda Tears of the Kingdom
  • Mon plaisir coupable : Aucun
  • Ce jeu que j’ai loupé et que je dois rattraper : Sea of Stars, Ghost Trick, Baldur’s Gate 3
  • Mes déceptions : Aucune
  • Mon personnage préféré : Matthew (Xenoblade 3), Dion Lesage (Final Fantasy 16)
  • Mon morceau préféré de l’année : « Future Awaits » par Yasunori Mitsuda et interprétée par Joanne Hogg – Xenoblade Chronicles 3 Future Redeemed (c’est bien parce que je pouvais en choisir qu’une)
  • Mes plus grosses attentes 2024 : Final Fantasy 7 Rebirth, Persona 3 Reload, Dragon Age Dreadwolf (ON Y CROIT)
  • Moment marquant de l’année : Les Game Awards absolument honteux

Je ne pense pas trop m’avancer en vous disant que 2023 a été à bien des égards une année exceptionnelle pour l’industrie vidéoludique. D’une part en bien, avec le véritable événement de voir sortir un Zelda, un Final Fantasy et un Mario 2D la même année. Ces trois licence à elles seules pourraient témoigner de la qualité de l’année 2023, mais c’était sans compter sur l’exceptionnel Baldur’s Gate 3, qui aura mis tout le monde d’accord, et sans parler de Starfield, Spider-Man 2, Alan Wake 2 et bien d’autres. Et si les sorties ne suffisaient pas, l’année a été également riche en annonces de taille, avec pêle-mêle la date de sortie de Final Fantasy 7 Rebirth, un nouveau jeu Professeur Layton à la surprise générale, un remaster de Paper Mario La Porte Millénaire qui n’a pas manqué de ravir les fans, mais surtout, surtout, le premier trailer de GTA 6, sans doute l’un, si ce n’est le, jeu le plus attendu de la décennie.

Force est d’admettre cependant que malgré toutes ces belles promesses, cette année n’a pas été rose pour tous les acteurs du jeu vidéo, en particulier pour ses développeurs. Entre vagues successives de licenciements, le semble-t-il insoluble problème du crunch (en tout cas pour certains…), les budgets qui crèvent le plafond, et maintenant le développement de l’IA qui menace à présent les postes de créatifs (parce qu’évidemment les multinationales utiliseraient cet outil pour remplacer des gens), c’est à se demander si l’industrie n’est pas en train de ployer sous son propre poids, et ce n’est pas le flagrant manque de respect envers les petites mains du jeu vidéo dont ont fait preuve les Game Awards de cette année qui laisserait croire à une amélioration.

Un ressenti finalement assez mitigé que je pourrais également appliquer à titre personnel. Pour être tout à fait honnête, 2023 m’a ravie autant qu’elle m’aura absolument épuisée. Il faut dire que la plupart des jeux solos, que ce soit les RPG ou les jeux d’aventure sortis ces dernières années, tendent à être de plus en plus longs et ambitieux. Ce qui n’est pas une mauvaise chose en soi, mais il faut dire qu’enchainer depuis 2022 Horizon et Xenoblade 3, et leurs DLC, Ghost of Tsushima, Zelda et Final Fantasy 16 s’est montré parfois éprouvant. Même si ces expériences se sont toutes montrées excellentes, et que j’apprécie ces jeux de grande envergure invitant au voyage, le constat est clair : les jeux sont de plus en plus longs et moi, j’ai de moins en moins le temps. Il était l’heure de passer à autre chose. Quel bonheur alors d’avoir pu découvrir des jeux courts comme A Short Hike, qui allie le plaisir de la découverte sur un terrain de jeu beaucoup plus réduit, le très touchant Chicory ou encore l’hilarant Donut County.

Ma volonté pour 2024 serait de me tourner vers ces aventures courtes, ces jeux bouclables en moins de 20 heures, et j’essaierai de m’y tenir, mais je sais pertinemment que l’entreprise sera bien difficile, au vu des sorties ne serait-ce que de ces deux ou trois prochains mois. Rien qu’avec Ace Attorney — Apollo Justice Trilogy, Final Fantasy 7 Rebirth, Persona 3 Reload, et Monolith Software que je surveille de près, car je les soupçonne de préparer quelque chose en rapport avec Xenosaga, je vais déjà être bien occupée, mais il faut évidemment ajouter à cela mon backlog absolument scandaleux, dans lequel se trouve TOUJOURS Xenoblade 2, mais aussi tous les autres RPG de ces dernières années. Le pain est sur la planche, mais mon couteau commence à rouiller.

Nathan Champion : Vers un nouvel âge d’or du jeu vidéo ?

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  • Mon jeu de l’année : Alan Wake 2
  • Mes plaisirs coupables : League of Legends / COD Ghost
  • Ces jeux que j’ai loupés et que je dois rattraper : Baldur’s Gate 3 / Dragon Quest Monsters : Le Prince des Ombres / MK1
  • Mes déceptions de l’année : Project Zero / COD MW3 / Hogwarts Legacy 
  • Mon morceau préféré de l’année : Old Gods of Asgard – Herald of Darkness (Alan Wake 2)
  • Mes plus grosses attentes en 2024 : S.T.A.L.K.E.R. 2 / Tekken 8 / Metaphore Refantazio
  • Moments les plus marquants de l’année : La désillusion Diablo IV, à base de connexion internet obligatoire et système économique discutable (comme une impression de déjà-vu) / le départ de Hideki Kamiya du studio Platinum Games, qui laisse peu d’espoir pour l’avenir de Bayonetta / le départ de Shinji Mikami de son studio Tango Gameworks, qui laisse à croire que le monsieur en a encore sous le pied… mais me fait personnellement craindre qu’on ne le revoie jamais au top de sa forme

Si l’on en croit l’actualité, et surtout les Game Awards (qui ne sont qu’une succession de publicités entrecoupées d’affligeantes remises de prix vite oubliées), le jeu de cette année est à n’en point douter ce cher Baldur’s Gate 3. Et il est vrai que, sur le papier, je suis plutôt d’accord, et très content par ailleurs qu’un digne représentant du jeu de rôle à l’occidentale, de surcroît loin d’être facile d’accès, ait autant marqué les esprits. L’espoir de voir d’autres œuvres voguant dans la même direction, sans pour autant viser une densité aussi effrayante, a de quoi faire sourire l’amoureux de RPG que je suis. Mais je ne peux m’empêcher de croire, cependant, que c’est ce bon vieux Alan Wake qui aurait dû figurer en tête d’affiche, tant sa dernière mésaventure m’a personnellement transporté.

Alors je le concède, Alan Wake 2 est un titre qui ne facilite guère son accès, en oubliant d’emblée tout type de récapitulatif du précédent jeu ou de ses DLC. Se lancer dedans sans avoir bouclé le premier volet, ainsi que Control et son contenu payant AWE, c’est en quelque sorte se tirer une balle dans le pied. Impossible d’apprécier à sa juste valeur une œuvre aussi riche sans se donner les pleins moyens, en se pourvoyant de toutes les clés de lecture de son univers. Mais 2023 ne saurait se résumer à un unique jeu, et je dois l’avouer, j’ai plusieurs fois eu l’agréable impression de revivre l’extraordinaire année 2005, sans doute la dernière à avoir été aussi riche en excellentes sorties et en bouleversements positifs dans les manières de jouer.

Avec Amored Core VI par exemple, une véritable leçon d’action au gameplay ultra nerveux et jouissif. Mais aussi Cassette Beasts, un Pokémon-Like qui n’a absolument rien à envier aux cinq dernières générations de la série de Game Freak, ou encore Like a Dragon Ishin et Sea of Stars. Et bien entendu, difficile de passer à côté de l’excellent Resident Evil 4 Remake. Alors il y a évidemment eu quelques déceptions, parmi lesquelles je retiendrai surtout Advance Wars 1+2, dont j’espérais peut-être trop, largement éteint par un Wargroove 2 immanquable ; le dernier Project Zero qui, j’en ai peur, signe certainement la fin de sa licence ; le générique et abrutissant Hogwarts Legacy ; ou encore le détestable Call of Duty MW3

Si l’année 2022 m’avait un peu fait perdre foi dans le jeu vidéo, 2023, au contraire, me donne espoir. Un espoir qui se concrétise déjà en ce mois de janvier, avec la sortie du prochain Like a Dragon et de Tekken 8, avant de déboucher dès février sur Persona 3 Reload, Grandblue Fantasy, Alone in the Dark ou encore Eiyuden Chronicle… J’ai hâte !

Striklight : Une rentrée étouffante

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  • Mon jeu de l’année : Baldur’s Gate 3
  • Mon plaisir coupable : Hogwarts Legacy
  • Ces jeux que j’ai loupés et que je dois absolument rattraper : Alan Wake II, Dead Space, Octopath Traveler 2, Dredge
  • Ma déception de l’année : Payday 3
  • Mon personnage préféré : Leon S. Kennedy (Resident Evil 4 Remake)
  • Mon morceau préféré de l’année ost : Find The Flame – Final Fantasy XVI
  • Ma plus grosse attente de 2024 Final Fantasy VII Rebirth
  • Moments marquants de l’année : La mort de l’E3, la sortie de TOTK avec la console collector Zelda, la hype Baldur’s Gate 3

L’année 2023 a été beaucoup plus riche en termes de sorties que 202,2 à un point où l’étouffement s’est très vite fait ressentir de mon côté. Pourtant, l’année commençait calmement avec un Fire Emblem Engage, des remakes incroyables comme Dead Space et Resident Evil 4, puis quelques déceptions avec en tête de lice Forspoken, et après c’est l’avalanche de jeux.

En effet, la rentrée 2023 a été marquée principalement par toutes ces sorties qui tombaient d’un coup sans crier gare. Mon backlog s’agrandissait déjà depuis mars, mais à ce moment c’était terminé, il fallait que je repense ma manière de jouer quitte à ne pas toucher à certains jeux day one, même s’ils m’intéressent. Le pire, c’est que la plupart des jeux qui sont sortis à partir d’août sont des pépites qui ne demandent qu’à ce que je me mette dessus. Je pense à Alan Wake II, Dredge, Sea of Stars que je dois finir, tout comme Lies of P, Jusant, MK 1, Cyberpunk 2077 – Phantom Libery, Cocoon, et surtout Like a Dragon Gaiden que je dois absolument faire avant Yakuza 8.

De fait, comme dit plus haut, j’ai dû revoir ma façon de jouer et de faire mes jeux. Il y a des jeux que je me suis forcé à ne pas lancer car j’étais déjà sur un autre, par exemple je meurs d’envie de jouer à Dead Space ou Jusant, mais tant que je n’ai pas bouclé Like a Dragon (oui je ne l’ai pas encore fini) je ne jouerais pas à d’autres jeux solo, hormis pour le travail.

C’est pour cela que je suis un petit peu stressé par ce début 2024 avec toutes les sorties qui arrivent, dont Yakuza 8, Final Fantasy VII Rebirth, que je me dois de faire vu que ce sont les deux jeux que j’attends le plus, mais je sais que je vais devoir mettre de côté d’autres sorties que j’attends également énormément, comme Princess Peach ou Mario vs Donkey Kong, et j’espère que je serais à jour pour la sortie de Dragon’s Dogma 2.

Hormis ce côté étouffant, l’année 2023 a été marquée tristement par des licenciements à gogo du côté des éditeurs/développeurs, des affronts dans l’industrie avec les Game Awards qui ne rendent pas honneur à notre média et à toutes les personnes qui travaillent sur tous ces jeux vidéo, des leaks à foison dont ceux d’Insomniac Games qui sont d’une gravité sans nom, et enfin, ce scam de The Day Before qui me fait peur sur l’avenir des consommateurs qui se hypent pour des jeux à cause de certains influenceurs, ce qui a donné un The Day Before numéro 1 dans la Wishlisht de Steam, alors que tous les voyants étaient au rouge. Mais pour finir sur une bonne note, 2023 a été l’année où GTA VI a été annoncé et on peut enfin dire que le prochain GTA sortira l’année prochaine.

Fauchinou : 2023, un menu délicat à digérer

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  • Mon jeu de l’année : Hi-Fi Rush
  • Mon plaisir coupable : Powerwash Simulator (PS5/PS4)
  • Ces jeux que j’ai loupés et que je dois absolument rattraper : Alan Wake II, Have a Nice Death, Star Wars Jedi Survivor
  • Ma déception de l’année : Forspoken
  • Mon personnage préféré : Poppy Sweeting (Hogwarts Legacy)
  • Mon morceau préféré de l’année : The Desert Dims – The Republic of Dhalmekia – Masayoshi Soken (Final Fantasy XVI)
  • Ma plus grosse attente de 2024 Final Fantasy VII Rebirth
  • Moments marquants de l’année : Le nombre fou de licenciements, les adieux à l’E3, des Game Awards expéditifs

Comme de coutume, il est temps de regarder dans le rétroviseur de cette nouvelle année vidéoludique sur le point de s’achever. Et s’il est souvent compliqué de résumer 365 jours en quelques centaines de mots, la tâche s’avère encore plus périlleuse sur ce millésime 2023 aux multiples saveurs. D’abord délicieux en bouche, parce qu’il a livré un nombre assez dingue de jeux intéressants si ce n’est mémorables. Il n’y a qu’à voir les potentiels GOTY qui couvrent un spectre assez large de genres.

Un Baldur’s Gate 3 qui transpire l’amour du jeu de rôle et de son public, The Legend of Zelda Tears of The Kingdom consolidant une des plus belles versions de l’open world, ou encore les traditionnels blockbusters, toujours plus ambitieux dans leur mise en scène avec Marvel’s Spider-Man 2, jusqu’à servir une ambiance singulière et mémorable comme celle d’Alan Wake 2.

De mon côté, bien que les dernières aventures de Link m’aient transporté durant plus de 200 heures, mon cœur s’est tourné vers la véritable bourrasque de fun incarnée par Hi-Fi Rush. Tango Gameworks, habitué à nous servir des expériences horrifiques avec les très bons The Evil Within et Ghostwire Tokyo, a ici changé radicalement de ton, bien plus coloré et feel good tant au niveau de la direction artistique que vis-à-vis des personnages parfaitement doublés. Et grand bien leur en a pris.

Quelques autres auraient également pu être cités, mais même sans parler de jeux de l’année, 2023 regorge de titres qui valent la peine d’être vécus. On retrouve l’indémodable plombier avec Super Mario Bros. Wonder, les souls-like semblent gagner en consistance avec Lies of P ou Lords of the Fallen, et le paysage indé s’avère toujours aussi reluisant grâce à Sea of Stars, Chants of Sennaar ou Cocoon, pour ne citer qu’une très faible partie de ces productions rondement menées. Enfin certains accumulent plus ou moins de fausses notes tout en proposant des moments forts, comme la découverte de Poudlard dans Hogwarts Legacy ou les instants les plus épiques et touchants de Final Fantasy XVI. Bref, quelle année pour le public qui, à peine en digestion (lorsqu’il arrive à suivre la cadence), voit arriver 2024 et d’autres propositions alléchantes en la présence de Final Fantasy VII Rebirth, Star Wars Outlaws ou encore Dragon’s Dogma 2.

Mais ce festin laisse place à un arrière-goût fortement amer. Mes chers camarades en parlent également, le font sans doute d’ailleurs mieux que moi, mais il est essentiel de penser à une part insupportable d’acteurs et actrices de l’industrie qui a été renvoyée. La liste est terrifiante et peut être retrouvée ici, l’occasion pour moi de n’accuser aucun oubli, bien que Embracer Group mérite d’être cité en tant que champion tristement incontesté de la pratique.

Et lorsqu’elle n’est pas virée, cette part se retrouve bâillonnée. et ce jamais autant qu’au cours de la cérémonie censée les mettre en avant : les Game Awards. Jordan a déjà tout dit à ce sujet, mais là encore, impossible de ne pas rappeler à quel point les prises de parole du milieu furent écourtées. Un regret appuyé quelques jours plus tard, où l’on apprenait avec tristesse que l’E3 ne reverrait jamais le jour. Cet événement, en perte de vitesse sur ses dernières années, prenait toutefois davantage ce temps et permettait d’effectuer un vrai coup de projecteur sur l’industrie dans son ensemble. Sans compter cette aura si particulière que le rendez-vous californien dégageait, tant auprès du public que de la presse ou du milieu.

Le constat, partagé ici par d’autres rédacteurs et rédactrices, est donc évident mais reste néanmoins incontournable : l’industrie du jeu vidéo est plus que jamais frappée d’un contraste saisissant. Tout ce que l’on puisse espérer, c’est évidemment qu’elle continue de briller par son talent, mais en subissant de moins en moins les travers cyniques et cruels qu’elle traîne. Conjonctures économiques ou pas. Et quant à vous, chères lectrices, chers lecteurs, que 2024 vous apporte tout ce dont vous avez besoin.

Jordan : L’année de l’essoufflement

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  • Mon jeu de l’année : Baldur’s Gate 3 (Hi-Fi Rush était tout près)
  • Mon plaisir coupable : Marvel Snap (et un peu Honkai Star Rail)
  • Ces jeux que j’ai loupés et que je dois absolument rattraper : Super Mario Bros. Wonder, Octopath Traveler 2, Armored Core 6, Star Ocean 2 Remake
  • Ma déception de l’année : The Legend of Zelda: Tears of the Kingdom (pas taper)
  • Mes personnages préférés : Shadowheart / Karlach (Baldur’s Gate 3), Chai (Hi-Fi Rush), Clive (Final Fantasy XVI)
  • Mon morceau préféré de l’année : Wildfire – HOYO-MiX et Jonathan Steingard (Honkai Star Rail)
  • Mes plus grosses attentes de 2024 Final Fantasy VII Rebirth et Hades 2
  • Moments marquants de l’année : La fin du feuilleton Activision-Blizzard, l’AG French Direct 2023

Arrivés à ce stade de votre lecture, vous avez probablement envie de me dire, comme Geoff Keighley, de conclure mon discours au plus vite. Et puisque mes camarades ont dit tout ce qu’il y avait à dire sur l’ambivalence de cette année 2023, avec des jeux extraordinaires accouplés à une industrie dont les décisions sont révoltantes, je ne vais pas m’amuser à les paraphraser. Sans doute aussi car je suis épuisé, pour ne pas dire complètement lessivé par l’actualité de ces derniers mois que je m’efforce de couvrir, qui ont affecté mon moral et ma passion de relai d’informations plus que ce que je ne l’aurais imaginé. Et 2024 n’offrira sans doute pas de répit, c’est pourquoi je n’ai pas le cœur à épiloguer sur ce sujet qui me rends morose (allez, j’arrête le spleen).

Comme chaque année, je déplore le manque de temps que j’ai eu pour jouer alors que je n’ai cessé de parler de jeux vidéo (c’est le comble des rédacteurs). Mais il faut dire que durant presque six semaines, mon temps de jeu n’était accordé qu’à cette improbable chose qu’est Baldur’s Gate 3, qui a été une vraie révolution pour moi tant j’avais peu d’appétence pour les CRPG. L’année dernière, je n’aurais jamais parié vous écrire que le RPG de Larian était mon jeu préféré de 2023 alors qu’un Final Fantasy XVI se profilait à l’horizon.

Tout comme je n’aurais pas pu prévoir l’existence surprise de Hi-Fi Rush. Il est si facile d’oublier les jeux sortis en début d’année quand vient l’heure du bilan, mais l’aventure de Chai n’a jamais totalement quitté mon esprit au fil des mois qui passaient, notamment grâce à son humour et son énergie (et voilà, j’en parle et j’ai immédiatement envie de le relancer). La marque d’un grand jeu, sans doute. Mais je n’oublie pas non plus Final Fantasy XVI, même si les débats à son sujet ont quelque peu terni mon envie de parler du jeu. S’il est tout sauf parfait, il m’aura offert une expérience qui me restera longtemps en tête et c’est sans doute pour cela que je continuerai à le défendre. Comme pour chaque épisode de la saga, le temps fera son affaire !

Et si j’aurais beaucoup aimé que le dernier Zelda figure dans mon top 3, je dois dire que je suis un peu passé à côté de l’expérience. J’ai adoré les 15 premières heures, avant que le jeu ne me tombe des mains pour ne plus jamais y revenir. Sans doute car je n’y retrouvais pas totalement le feeling que j’ai ressenti avec Breath of the Wild, ou que je ne l’ai pas apprécié dans de bonnes conditions. Parfois, tout se joue au timing (j’ai par exemple adoré finir Ghost of Tsushima qui m’avait pourtant ennuyé en 2020). Il reste un vrai grand jeu, assurément, auquel je redonnerais une chance quand viendra le bon moment (sur Switch 2 ?).

Avec les sorties de début d’année qui se profilent, comme Tekken 8, Granblue Fantasy Relink, Final Fantasy VII Rebirth et tant d’autres, il sera temps pour moi de m’accorder un peu plus de temps de jeu pour oublier tous les dysfonctionnements de l’industrie que je vois passer tous les jours. Et comme plusieurs de mes collègues, j’en profite pour vous remercier du soutien que vous apportez chaque jour à ActuGaming, qui rend le traitement de l’actualité un peu plus motivant. Sachez que notre (merveilleuse) équipe fait de son mieux pour rendre le site le plus agréable possible et que 2024 ne dérogera pas à cette règle.

Quentin : Une grosse année pour les RPG

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  • Mon jeu de l’année : Baldur’s Gate 3
  • Mon plaisir coupable : Dragon Quest Monsters
  • Ces jeux que j’ai loupés et que je dois absolument rattraper : Alan Wake 2, Armored Core 6, Star Wars Jedi: Survivor et Final Fantasy XVI
  • Ma déception de l’année : Infinity Strash : Dragon Quest The Adventure of Dai
  • Mes personnages préférés : Astarion / Karlach (Baldur’s Gate 3), 
  • Mon morceau préféré de l’année : Decisive Battle 2 – OCTOPATH TRAVELER II
  • Mes plus grosses attentes de 2024 Dragon’s Dogma 2, Persona 3 Reload et Metaphor Re:Fantasy
  • Moments marquants de l’année : L’essoufflement des jeux services et l’explosion de l’intelligence artificielle

Je ne reviendrai pas sur les mauvaises nouvelles liées à l’industrie du jeu vidéo de l’année écoulée, déjà abordées par mes collègues, mais je partage leurs inquiétudes et leurs critiques. L’année 2023 a été riche en jeux et en bouleversements dans le secteur. De mon point de vue, je constate une fin de cycle pour les jeux services qui se cassent la gueule et peinent à se faire une place parmi les gros noms. Même dans le cas où ils sont très bons, leur durée de vie est souvent très limitée . Le « Suicide Squad » de Rocksteady pourrait bien sonner le glas de cette tendance, même si on sait que Sony a récemment fait marche arrière dans ce domaine. Cela dit, d’autres projets en développement depuis longtemps ne seront probablement pas abandonnés. J’espère que les studios qui excellent dans les jeux solos ne seront plus contraints de partir dans ces eaux troubles pour des intérêts financiers.

Je pense que l’année a aussi été profondément marqué par l’explosion de l’intelligence artificielle et son accessibilité à un public plus large. Ce sujet touche énormément de domaines et pose de sérieuses questions d’éthique et de régulation, mais on ne peut nier que cette technologie fera sans doute partie de notre quotidien à l’avenir. Le jeu vidéo ne sera pas épargné par le phénomène et, déjà, les effets se font ressentir.

Parallèlement, l’industrie du jeu vidéo continue de présenter un paradoxe évident. Malgré son succès croissant, les médias spécialisés, y compris la presse, rencontrent des difficultés à suivre l’évolution rapide du secteur. Rien que de couvrir la sortie de tous les jeux de l’année est toujours aussi compliqué, mais j’ai également les jeux que je souhaite faire par plaisir personnel et ceux que je veux faire pour être culturellement à jour.

J’ai quand même eu la chance de tester de jolies choses cette année, avec le temps nécessaire pour bien les traiter. Baldur’s Gate 3 a été pour moi un énorme coup de cœur très attendu, au point que j’ai délibérément évité de m’impliquer dans sa phase d’accès anticipé pour conserver l’effet de surprise. Sa popularité fulgurante a été une agréable surprise, mais connaissant la qualité exceptionnelle des jeux de Larian Studios, notamment après avoir découvert les deux Divinity Original Sin, je n’ai jamais douté que Baldur’s Gate 3 serait un jeu extraordinaire. J’ai aussi pu faire énormément de bons JRPG, l’année 2023 a été charnière : Atelier Ryza 3, Fire Emblem Engage, Xenoblade Chronicles 3 : Un avenir retrouvé, Star Ocean The Second Story R ou encore Octopath Traveler II (la meilleure OST de l’année).

L’année 2024 promet d’être aussi riche (Persona 3 Reload, Like a Dragon Infinite Wealth, Final Fantasy Rebirth, Granblue Fantasy Relink, Metaphor Re:Fantazio…), mais j’attend surtout des annonces du côté de Nintendo avec une probable nouvelle console. Dans le domaine des grosses licences, Nintendo est un oiseau rare qui parvient à rester énormément créatif sur ses licences. The Legend of Zelda: Tears of the Kingdom (qui n’est pas un Breath of the Wild 1.5 comme j’ai pu le voir), Pikmin 4 et Super Mario Wonders ont été les meilleurs exemples cette année. J’ai hâte de voir ce qu’ils préparent. J’ai également énormément d’attentes sur Dragon’s Dogma 2 et ce que l’on va apprendre sur Monster Hunter Wilds.

J’oublie sans doute énormément d’autres jeux, mais je tiens enfin à remercier les lecteurs d’être présents et pour leurs retours souvent constructifs en commentaire. On espère vous apporter plus de choses cette année que ce soit sur le site ou la chaîne YouTube.

Julien : L’année des dissonances ?

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  • Mon jeu de l’année : Marvel’s Spider-Man 2
  • Mon plaisir coupable : F1 23
  • Ces jeux que j’ai loupés et que je dois absolument rattraper : Beaucoup trop
  • Ma déception de l’année : Gollum
  • Mon personnage préféré : Miles (Marvel’s Spider-Man 2)
  • Mon morceau préféré de l’année : Old Gods of Asgard – Herald of Darkness (Alan Wake 2). Mentions spéciales à Find the Flame (Final Fantasy XVI), God Run (Ghostrunner 2) et au thème principal de Tchia
  • Mes plus grosses attentes de 2024 : Final Fantasy VII Rebirth, Black Myth: Wukong et Star Wars Outlaws
  • Moments marquants de l’année : L’AG French Direct

Difficile de ne pas paraphraser mes collègues sur leur constatation de l’industrie ou le fait que l’année a été mémorable pour le jeu vidéo. C’est presque avec une certaine amertume que l’on se dit que l’on vient de vivre l’une des plus années pour le jeu vidéo, marquée par une diversité impressionnante, des RPG grandioses et une myriade de coups de cœur et de plaisir coupable. Oui, j’avoue avoir adoré les premières heures d‘Hogwarts Legacy à me perdre dans l’univers qui a bercé mon enfance (avant de ne plus y toucher, faute de temps). Et oui, mon jeu de l’année est Marvel’s Spider-Man 2 parce qu’en tant que grand fan de l’homme-araignée (et surtout Miles), la proposition m’a séduit, malgré qu’on soit là sur une simple suite.

Pourtant, difficile de ne pas se montrer un peu morne, quelque peu amer, quand 2023 a autant enchaîné les belles pépites, de Sea of Stars à Baldur’s Gate 3, en passant par Hi-Fi-Rush et d’autres surprises alors qu’à côté, l’année a tourné au cauchemar pour bons nombres d’artistes et de créateurs. Entre les licenciements, l’uniformisation du marché, l’instabilité du secteur, le déclin de la presse spécialisée dans le jeu vidéo, les perspectives d’avenir et la complexité de légiférer sur l’IA, cet outil aussi prometteur que (surtout) menaçant, difficile de ne pas se montrer quelque peu pantois quant à ce que l’avenir nous réserve.

Peut-être que l’on pourrait me trouver un peu fade dans ces lignes mais il est vrai que 2023 a été pour moi une année de frustration. Coincé entre de nombreux soucis de santé qui se sont multipliés et l’importance cruciale de cette l’année pour ActuGaming, je regrette de ne pas avoir pu goûter à beaucoup de jeux. Quelle frustration de n’avoir qu’installé Star Wars Jedi: Survivor et Final Fantasy XVI sans les lancer ou encore de voir passer toutes les louanges autour de Baldur’s Gate 3 et de bien d’autres cités plus haut en sachant pertinemment que je n’aurais pas le temps. Finalement, mon rythme de vie ne me fait que relancer F1 23 parce que je sais que je n’ai pas besoin de trop m’investir régulièrement en restant dans ma zone de confort (depuis F1 95, c’est dire), tout comme le dernier LEGO Star Wars qui me permet des sessions courtes.

Je vais donc en profiter pour remercier toute ma formidable équipe et nos incroyables lecteurs et lectrices. C’est vous qui m’avez aidé à tenir cette année 2023 qui a été personnellement très compliquée et qui me (nous) pousse à faire mieux pour le site. Comme évoqué, 2023 a été une année charnière dans les coulisses et 2024 s’annonce tout aussi primordiale. Bien que nous tenons absolument à garder notre ligne éditoriale, nous sachons pertinemment que nous aurons d’autres choix à faire pour assurer la (sur)vie d’ActuGaming.

Si nous avons déjà pris plusieurs décisions, comme accentuer nos contenus soluces, accélérer la production de vidéos et refaçonner notre site pour être mieux optimisé et plus agréable à lire, il y a encore de nombreuses pistes pour espérer vous partager toujours plus de passion. Quid d’un financement participatif via Tipee/Ulule ? Un abonnement sur le site avec uniquement de nouvelles options ? Tenter de nouveaux formats sur les réseaux émergents ? Il y a sans doute matière à réfléchir, mais on aimerait le faire avec vous. Comme depuis toujours, votre parole est importante, et nous souhaitons faire d’ActuGaming, le média qui vous ressemble, et qui vous passionne.

2024 sera donc une année importante, aussi bien pour ActuGaming que pour notre AG French Direct : oui, nous préparons bien une nouvelle conférence centrée sur les jeux vidéo français et francophones, qui devrait arriver au printemps prochain. Après une édition 2023 de tous les records, nous avons hâte de vous montrer le futur de l’AG French Direct. Et je croise également les doigts pour que 2024 me permette enfin de finir l’excellent Tales of Arise, que j’ai laissé de côté sur la pile qui regroupe Jedi Survivor, Final Fantasy XVI et The Witcher 3 (oui oui, j’ai un Geralt de retard). Merci pour votre soutien, et bonne année 2024 à toutes et à tous !

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