La croix des Invalides est absente de l’affiche des JO pour une très bonne raison

3 min read

La croix des Invalides est absente de l'affiche des JO pour une très bonne raison

L’affiche des JO de Paris a créé la polémique à cause de la croix supprimée du dôme des Invalides. Il y a pourtant une très bonne raison…

Rendez-vous planétaire pour les sportifs tous les 4 ans, les Jeux olympiques d’été débutent le 26 juillet prochain avec la cérémonie d’ouverture qui s’annonce ambitieuse et majestueuse, si tout se passe comme le comité olympique de Paris 2024 le souhaite avec un défilé sur la Seine.

Avant le coup d’envoi de ces JO et alors que nous sommes à encore plusieurs mois du début de ces Jeux olympiques et paralympiques, les affiches officielles ont été dévoilées lundi 4 mars par Ugo Gattoni, l’auteur de la fresque, et Joachim Roncin, directeur chargé du design au sein du comité d’organisation des JO.

“J’avais envie de quelque chose d’épique, de grandiose, mais aussi d’un sentiment de fête joyeuse, qui grouille, hyperfoisonnante” explique l’auteur de cette fresque. “Pendant quatre mois, je me suis enfermé dans mon atelier, et ça été ça jour et nuit “, a raconté Ugo Gattoni. “C’est une affiche qui doit fonctionner dans 100 ans”.

Mais cette affiche fait polémique depuis sa sortie. La raison ? L’absence de la croix au sommet du dôme des Invalides, représenté sur la partie haute de la fresque. La classe politique, et notamment la droite et l’extrême droite, s’est engouffrée dans la brèche, se questionnant sur l’absence de cette dernière, évoquant une volonté de renier la chrétienté en France.

Sauf que l’absence de cette croix n’aurait rien d’un oubli volontaire. L’explication pourrait se trouver du côté de l’article 50 de la Charte des Jeux olympiques, qui explique ceci : “aucune sorte de démonstration ou de propagande politique, religieuse ou raciale n’est autorisée dans un lieu, site ou autre emplacement olympique“. Une raison simple qui ne nécessite donc pas un emballement médiatique et une tentative de récupération politique. L’auteur, interrogé sur le sujet a expliqué qu’il ne cherchait “pas à représenter les objets ou bâtiments de manière conforme. Je les évoque, tels qu’ils m’apparaissent à l’esprit et sans arrière pensées. Je ne cherche pas à ce qu’ils soient fidèles à l’original mais plutôt qu’on puisse se figurer en un clin d’œil de quoi il s’agit, tout en le projetant dans un univers surréaliste et festif.”

Autre polémique, l’absence du drapeau français, remplacé par le drapeau des Jeux olympiques au sommet de la Tour Eiffel, doit également son explication aux codes des Jeux Olympiques. En effet, l’affiche n’a pas pour but de favoriser les participants aux JO. D’ailleurs, le drapeau japonais ne figurait pas sur l’affiche des Jeux Olympiques de Tokyo de 2020, le drapeau du Brésil n’était pas sur celles des JO de Rio en 2016 tout comme le drapeau britannique pour les JO de Londres en 2012.

Dans un communiqué publié mardi 5 mars, le COJO a réagi, calmant les ardeurs de la classe politique française. “Les Affiches Officielles sont une interprétation artistique joyeuse, légère d’une ville-stade réinventée. De nombreux éléments ont pu être réinterprétés par l’artiste”, explique le COJO. “C’est une représentation qui n’est ni exhaustive, ni fidèle à la réalité – la vague de Tahiti est au large de la Marina de Marseille, la tour Eiffel est rose, le métro passe sous l’Arc de Triomphe – sans que cela ne doive faire l’objet d’interprétations à visée politique.”

You May Also Like

More From Author