l’agresseur mis en examen, ses motivations encore floues

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Policier agressé à La Rochelle : l'agresseur mis en examen, ses motivations encore floues

Mardi 13 février, un policier en poste dans un commissariat a été agressé au couteau par un homme à La Rochelle. L’agresseur a été mis en examen jeudi 15 février.

Le profil de l’individu arrêté à La Rochelle mardi 13 février pour avoir agressé un policier sur son lieu de travail se précise. L’homme suspecté d’avoir attaqué et blessé un fonctionnaire de police au couteau a été mis en examen pour “tentative de meurtre sur personne dépositaire de l’autorité publique”, dans la soirée du jeudi 15 février, selon le communiqué du procureur de la République. Il a également été placé en détention provisoire, précise France Bleu.

Le mis en cause dans l’agression du policier est “un jeune homme de 21 ans, célibataire, sans enfant, de nationalité française et né au Cameroun” vivant à La Rochelle avec sa mère, d’après le procureur Arnaud Laraize. Comme le précise le Ouest-France, le suspect avait été condamné à trois reprises ” pour un vol en réunion, un usage de produits stupéfiants et un port d’arme de catégorie D” par un juge des enfants. 

Les motivations du suspect “pas encore connues”

Selon le déroulé des faits rapporté par Sud-Ouest, le suspect s’est rendu au commissariat le 13 février et a demandé à parler au fonctionnaire ayant pris la plainte de son ex-compagne quelques heures plus tôt et dans laquelle il était accusé de violences intrafamiliales. Le policier concerné s’est alors présenté et a été frappé et poignardé par l’agresseur. L’homme armé d’un couteau a été immobilisé à l’aide d’un taser et a rapidement été maitrisé grâce à l’intervention de cinq personnes.

Le procureur a précisé lors de la conférence que “les motivations de la personne mise en cause ne sont à ce stade pas encore connues. Il semble néanmoins qu’aucun dessein terroriste ne soit à l’œuvre”, a précisé le magistrat qui ajoute que le parquet national antiterroriste informé des faits “ne s’est pas saisi”. Pour l’heure, l’enquête privilégie “la qualification criminelle de tentative de meurtre sur fonctionnaire de police”. Une enquête a été ouverte pour le chef de tentative de meurtre sur un fonctionnaire de police. Une qualification justifiée par le port d’une arme blanche, les coups portés et la “persévérance” du suspect “malgré l’intervention d’un tiers”. Lors de l’agression, le policier a été blessé, notamment aux mains et au cou, et hospitalisé, mais sa vie est hors de danger.

Les syndicats en colère après l’attaque du policier

Contacté par Sud-Ouest, le syndicat Unité SGP Police a dénoncé cette agression : “Nous sommes choqués une fois de plus par cette violence gratuite faite aux forces de l’ordre. Cette attaque est violente et traumatisante”. Le syndicat souhaiterait “l’installation d’un portique de sécurité” devant les commissariats qui aurait pu éviter que l’agresseur, alors qu’il était armé, soit rentré facilement dans le commissariat. Le syndicat demande aussi “l’anonymisation des procédures” pour que les noms des policiers concernés par une affaire ne soient pas divulgués. Le policier blessé avait en effet son nom sur la plainte déposée la veille, ce qui aurait permis à son agresseur de le retrouver. Ce dernier aurait ainsi agi sous le coup de la colère ou par vengeance.

Des violences contre la police à répétition

Plusieurs incidents concernant des policiers ont eu lieu près de la Rochelle ces derniers mois. En mai dernier, un policier a été grièvement blessé par un conducteur en fuite, comme l’avait rapporté CNews. Encore plus récemment, en août, un fonctionnaire de police s’est fait sectionner le pouce par un cycliste lors d’un contrôle. Ce dernier a été arrêté parce qu’il portait des écouteurs en pédalant. N’acceptant pas la verbalisation, il a été ceinturé et en se débattant, il a mordu la main d’un fonctionnaire de la BAC, arrachant sa première phalange du pouce.

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