le mystère résolu grâce à de nouvelles expertises ?

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Affaire Grégory : le mystère résolu grâce à de nouvelles expertises ?

Jeudi 21 mars, la chambre de l’instruction de la Cour d’appel de Dijon a annoncé de nouvelles expertises dans le cadre de l’affaire Grégory, garçon retrouvé mort en octobre 1984 et dont le meurtrier demeure inconnu.

Près de quarante ans après la mort du petit Grégory, retrouvé dans la Vologne le 16 octobre 1984, la justice a ordonné de nouvelles expertises, à la demande des parents du garçon, a révélé RTL, jeudi 21 mars. En septembre 2023, Christine et Jean-Marie Villemin avaient requis de nouvelles comparaisons ADN et une demande de faisabilité d’expertises vocales des enregistrements du corbeau.  La chambre de l’instruction de la Cour d’appel de Dijon a ordonné des comparaisons des ADN retrouvés sur les cordelettes qui entouraient Grégory, sur son anorak, mais aussi sur certains courriers du corbeau. Les comparaisons seront réalisées avec les ADN de plusieurs personnes. 

Une expertise de faisabilité sera également menée par les gendarmes pour vérifier si les moyens technologiques actuels peuvent permettre d’identifier la voix du corbeau. En mars 2024, à l’occasion de la publication d’un livre, François Daoust, ancien directeur de l’Institut de recherche criminelle de la Gendarmerie nationale, assure connaître l’identité du tueur, mais qu’une “erreur de procédure” aurait entraîné la nullité des analyses et des interrogatoires. 

L’affaire, survenue à une période où les expertises ADN n’étaient pas aussi développées, pourrait-elle être résolue des années plus tard ? Les parents de Grégory Villemin ont été la cible d’un corbeau, qui les menaçait par téléphone entre 1981 et 1983, avant la mort de leur enfant. Malgré de nouvelles expertises dans les années 2010, le corbeau n’a pas pu être identifié. Si de nouvelles expertises vocales sont menées, l’auteur des menaces, dont on ne sait pas s’il s’agit d’un homme ou d’une femme, pourrait être démasqué. 

En plus des appels téléphoniques, la famille Villemin a reçu des lettres d’un corbeau entre mars 1983 et juillet 1985. L’une d’elles, postées le jour de la mort de Grégory, revendique le crime. Plusieurs membres de la famille des parents de Grégory ont été soupçonnés et interpellés. Bernard Laroche, cousin de Jean-Marie Villemin, avait été désigné coupable par Muriel Bolle, cousine de Grégory, alors âgée de 16 ans, qui est ensuite revenue sur ses accusations. Relâché faute de preuve, Bernard Laroche est abattu par le père de Grégory quelques semaines plus tard.

En 2023, l’un des corbeaux a été identifié grâce à de nouvelles expertises scientifiques. Ainsi, une lettre anonyme envoyée le 24 juillet 1985, soit près d’un an après la mort du petit Grégory, a été écrite par une femme originaire de Guadeloupe. Domiciliée à Paris dans les années 1980, elle a pu être retrouvée grâce à son ADN resté sur la lettre. Interrogée par les enquêteurs, elle a reconnu avoir envoyé la lettre, se disant “passionnée par le dossier”. Elle a cependant réfuté toute implication dans l’assassinat du petit Grégory.

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