Le Québec et la transition, devenir maîtres énergétiques chez nous

Nos dirigeants disent vouloir engendrer de la croissance économique prétendument verte. Leurs solutions sont basées uniquement sur des intérêts corporatifs trop souvent au profit de multinationales qui ne sont même pas d’ici et qui s’installent au coeur de milieux fragiles. Les infrastructures requises sont souvent payées par nos gouvernements. Des milliards de dollars au nom du bien-être collectif, vraiment ?

Il est grand temps de faire la lumière sur toutes les possibilités entourant notre autonomie énergétique. Maîtres chez nous, oui, c’est possible !

Autonomie résidentielle

Imaginez si l’argent utilisé — soit les milliards de dollars investis en exploration minière, en extraction, en transformation des matières premières, en transport, en construction d’infrastructures gigantesques et en redistribution — était réinvesti dans nos poches.

Des pistes de solutions existent pour une énergie plus verte : des panneaux solaires et de petites éoliennes, ou encore l’utilisation maximisée de l’hydrogène. Une bonne partie de ces solutions devrait être subventionnée par l’État, qui gagnerait au change, n’ayant pas à dépenser des milliards pour des mégaprojets avec tous les risques associés.

C’est le gars qui a réparé vos lignes de distribution pendant 30 ans comme monteur de lignes pour Hydro-Québec qui parle et qui rêve de soulager directement la future demande en électricité et ainsi d’alléger son impact environnemental. Ne serait-ce que pour l’éclairage de nos maisons à la grandeur du Québec, ce qui représenterait une économie d’énergie gigantesque pour Hydro. Malheureusement, nos dirigeants parlent d’une pénurie inévitable pour justifier leurs grands projets. Il n’en coûterait pas tant, pourtant, pour rendre les résidences plus indépendantes et plus efficaces énergétiquement. Un investissement réel et tangible, digne du futur et de ses aléas météorologiques attendus avec les changements climatiques.

Dépendre d’un service, c’est être vulnérable. Les autres solutions, comme les éoliennes, les panneaux solaires ou la géothermie, ont toutes un rôle à jouer. Présentement, il y a des clients chez Hydro qui sont presque indépendants, sans pour autant se départir de leurs raccordements à Hydro pour l’énergie d’appoint et devenir autoproducteurs.

Des solutions que nos dirigeants évitent, mais connaissent

On peut produire de l’énergie avec ce qui est disponible dans notre environnement direct, même à la maison. La biométhanisation de nos déchets est une solution. Le digestat pourra finir dans nos jardins et nos champs comme engrais. Oui, il y a des usines maintenant, mais leur rentabilité laisse à désirer. Coût de l’usine, des cueillettes, de la transformation, dépassements de coûts, frais de gestion, etc. C’est souvent trop gros, trop cher.

Pour faire du biogaz, on a besoin de matières organiques, ce qui est disponible partout. Il suffirait qu’un fabricant développe un méthaniseur sécuritaire et facile à utiliser et avec lequel nous pourrions nous chauffer ou tout simplement faire cuire nos aliments. Pour ceux qui sont plus ruraux, nos voisins agriculteurs sont d’excellents producteurs de biomasse locale.

On parle ici d’économie circulaire, qui est une bonne chose pour tous les humains ainsi que pour la planète. On parle ici de sources renouvelables pour produire de l’énergie sous plusieurs formes et qui, par exemple, pourraient servir de carburant dans les tracteurs de ferme. Selon certains experts, les GES émis ainsi auraient moins d’impacts par rapport aux méthodes traditionnelles. Voilà une solution qui aiderait nos agriculteurs présentement.

Automobiles électriques

Ah, la belle affaire pour les promoteurs du capitalisme sauvage axé uniquement sur l’économie linéaire, soit extraire, produire, consommer et jeter ! La construction des voitures électriques génère une quantité importante de GES. Sans parler des difficultés engendrées par l’hiver, dont des recharges plus fréquentes qui ajoutent du temps à nos déplacements. Est-ce qu’une borne sera disponible à notre arrivée ? Est-ce que le nombre de bornes sera suffisant dans le futur si nous sommes toujours aux prises avec cette même technologie ?

Comment recharger en cas de panne d’électricité ? La fabrication de batteries lithium-ion, qui n’est pas vraiment verte, deviendra probablement obsolète dans le futur face aux nouvelles découvertes. Est-ce qu’une usine comme Northvolt sera encore rentable dans dix ans ? Posons des questions aux bonnes personnes, mais certainement pas à ceux qui sont sans vision prospective, sans nommer de noms.

Souhaitons que nos penseurs et nos dirigeants soient plus honnêtes et moins insidieux qu’ils ne le sont présentement avec ce dossier. Pour que cela se réalise, il faut que nos médias ainsi que la population fassent de la transition et de l’autonomie énergétique un sujet prioritaire. L’avenir passe par l’autonomie, point final.

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