Pourquoi les agriculteurs menacent-ils de reprendre les mobilisations ?

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Pourquoi les agriculteurs menacent-ils de reprendre les mobilisations ?

Pour protester contre les nombreuses visites de contrôles opérées par l’Etat, notamment, les agriculteurs pourraient rapidement reprendre les mobilisations à travers le pays.

Les mouvements de contestation des agriculteurs pourraient reprendre. Moins d’une semaine après la clôture de la 60e édition du Salon de l’agriculture à Paris, la colère du monde agricole ne faiblit pas. “L’Etat n’a pas compris l’appel et la détresse” regrette Jérôme Bayle, initiateur et figure de la contestation du monde paysan, ce vendredi 8 mars 2024 au micro de BFMTV. 

“Il y aura d’autres actions” assure Jérôme Bayle

L’exploitant installé à Montesquieu-Volvestre (Haute-Garonne) met notamment en cause les contrôles de l’Etat sur les exploitations agricoles jugés “abusifs”. L’homme de 42 ans estime que les “agriculteurs français (…) sont sûrement plus surveillés que les fichés S” et envisage la mise en place “d’autres actions”. Devenu une figure médiatique depuis ses premiers pas sur le barrage de Carbonne (Haute-Garonne) dès le début de la contestation, il n’a pas hésité à mettre la pression sur l’exécutif ce vendredi : “Je pense que le début de printemps va être très compliqué à gérer pour le gouvernement français”. “Peut-être que les agriculteurs français décideront de ne plus nourrir les Français” poursuit-il.

Clin d’oeil à Darmanin, des lignes rouge tracées autour des exploitations 

Alors que le Premier ministre Gabriel Attal avait annoncé la mise en place d’un contrôle administratif unique par an pour chaque exploitation pour simplifier les démarches, cela ne suffit pas pour les agriculteurs du pays. Preuve de la gronde, plusieurs agriculteurs ont dessiné des lignes rouges autour de leurs exploitations en signe de protestation contre les nombreux contrôles menés par l’Etat. Une action soutenue par la Coordination rurale, troisième syndicat du pays et notamment suivie en Haute-Garonne et en Haute-vienne.

“C’est un symbole que l’on a voulu reprendre. Il est adressé aux contrôleurs et représentants des structures” indique Karine Duc, co-présidente de la Coordination rurale 47 (Lot-et-Garonne) dans les colonnes de la Dépêche du Midi. Ce dispositif fait référence aux “lignes rouges” fixées par le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin, en janvier dernier, réclamant de ne pas bloquer les aéroports de la capitale ainsi que le marché de Rungis.

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