qu’est-ce que cette 5G améliorée ?

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Déployée fin 2020 dans une France touchée par la pandémie de Covid-19, la 5G n’a pas pleinement convaincu les utilisateurs. Il faut dire que l’Hexagone ne profite pas vraiment d’une « vraie » 5G et Orange reconnaît aujourd’hui que la 5G est « un échec de communication ». Comme l’explique notre confrère Nicolas Lellouche de Numerama, l’opérateur ne fait pas dans la langue de bois. En revanche, Orange confirme qu’il va passer à la vitesse supérieure dès 2024 grâce à la 5G standalone.

De la « fausse » à la « vraie » 5G, que faut-il comprendre ?

Avant même son déploiement, la 5G a cristallisé l’attention et son déploiement s’est accompagné d’une question majeure : qu’apporte-t-elle par rapport à la 5G ? Alors que tous les smartphones sont désormais compatibles, les forfaits plus onéreux ont commencé à fleurir avec la promesse d’accès à un réseau plus performant. Les opérateurs n’ont pas menti, mais ils se sont un peu arrangés sur la réalité en évoquant des bénéfices impossibles à attendre. Les débits et la latence dignes de la fibre ne sont pas encore disponibles pour le grand public.

En effet, les premiers pas de la 5G devaient surtout aider à désengorger le réseau 4G. Une nécessité face à la multiplication des appareils connectés qui passe par l’exploitation du cœur de réseau 4G. Une solution de facilité donc pour les opérateurs qui proposent actuellement de la 5G NSA (non-standalone access) aux abonnés, avec les avantages des antennes de dernière génération… et des limites. En effet, le fait d’utiliser un cœur de réseau déjà existant ne permet pas d’exploiter pleinement les atouts de cette nouvelle génération de réseau de téléphonie. Cette 5G a ainsi acquis le surnom de « fausse » 5G, un terme peu vendeur pour un opérateur.

Bruno Zerbib, le directeur de l’innovation chez Orange, admet un échec de communication et précise : « Les gens se sont dits qu’ils avaient assez de bande passante avec la 4G. Il y a plein de dimensions avec la 5G qui ont été mal comprises ». Il faut dire que l’opérateur a d’abord proposé la 5G comme une avancée haut de gamme. Orange a attendu 2023 pour l’intégrer chez sa filiale low cost 5G. L’heure est désormais aux grandes manœuvres pour les opérateurs.

La 5G SA pourrait s’appeler 5G+ en France

La seconde étape arrive, en 2024, avec l’arrivée de la 5G dite standalone (SA) ou « vraie » 5G. Cette dernière marque la fin de la cohabitation avec la 4G pour apporter tous les avantages – dont les performances – de la 5G. « Avec la 5G SA (ndlr : pour stand alone), c’est le cerveau qu’on upgrade. On peut garantir des spécificités techniques, avec de la latence très très faible », explique Bruno Zerbib. Et d’ajouter : « Au lieu de parler de la 5G SA, on va plutôt parler de cas d’usage. La 5G SA va être déployé de plusieurs façons, on va commencer par le B2B [business to business]. On peut offrir des garanties aux industriels. »

Orange 5G+ Espagne
« Le réseau Orange, premier réseau 5g+ en Espagne. » © Orange

Les professionnels attendent en effet le passage à la 5G SA, notamment pour l’Internet des objets (IoT) ou le développement de l’IA ou encore de la robotique. Orange devra aussi convaincre le grand public de passer à la 5G, évoquant son ambition de basculer « petit à petit sur la 5G pour tout le monde ». L’avantage est que de nombreux terminaux sont maintenant compatibles avec ce réseau de dernière génération.

Pour séduire, l’opérateur pourrait opter pour un nouveau nom pour présenter la 5G SA. Elle pourrait s’appeler 5G+, même si cela n’est toujours pas confirmé par Orange. Dans d’autres pays, comme l’Espagne, l’opérateur utilise déjà cette appellation. Outre les performances, il pourrait mettre en avant certains usages tels que le cloud gaming.

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