Premier jeu du studio Montpelliérain Fireplace Games, En Garde ! vous transporte dans la peau de la célèbre Adalia de Volador ! L’occasion de renverser la corruption à grand coup d’estocade dans un univers des plus colorés.
Un pour tous, tous pour Adalia
Ce qui caractérise le plus En Garde ! à mon sens, est son héroïne, avec son assurance et son ton décalé. Si l’on rajoute les couleurs, j’avais l’impression d’être dans un des meilleurs épisodes d’Albert le 5e mousquetaire. En effet, le jeu offre du second degré saupoudré d’un cynisme bien épicé et on se retrouve avec un personnage principal charismatique. A contrario, l’ennemi public numéro 1, le Comte-Duc, se révèle, comme prévu, un réel bouffon.
En fait, c’est vraiment ce que représente En Garde! pour moi, un épisode de série burlesque se passant au XVI-XVIIe siècle et nous transportant, pour une courte durée, dans une aventure de cape et d’épée où nous devrons défendre la veuve et l’orphelin. Car c’est bien là la mission d’Adalia face à un gouvernement qui creuse de plus en plus le fossé entre les très très riches et les très très pauvres.
Outre son cynisme acéré, Adalia peut compter sur son frère Alejandro et sur sa meilleure amie Zaïda pour l’aider dans sa quête. On peut aussi parler de son épée qui est l’unique arme qui lui permet d’arriver à bout de ses ennemis durant les quatre chapitres disponibles (comptez entre trois et cinq heures pour en venir à bout). Face à vous, des vagues d’ennemis se succèdent entre quelques phases de plateforme. Concernant les ennemis, nous sommes face à un bestiaire assez simple d’humanoïde, mais qui fait clairement le travail. Chaque ennemi a ses forces ainsi que ses faiblesses et vous devez exploiter celles-ci en utilisant vos différents mouvements (coup de pied, contre…), mais aussi en utilisant les décors. En effet, certains morceaux de décors peuvent vous êtes utiles comme des râteliers d’armes qui, une fois un ennemi envoyé vers ceux-ci, se renversent pour tuer d’un coup votre adversaire. On retrouve tout un tas d’éléments du décor comme des seaux, des lanternes… Utiliser le décor vous permet vraiment de réagir face aux ennemis qui sont tout le temps en surnombre.
On notera qu’une des forces, à mon sens, du jeu est de proposer une difficulté modulable qui permet de répondre aux besoins de quiconque. Par exemple, mon neveu a joué au jeu sur ma Steam Deck et je lui avais mis l’immortalité ainsi que le fait de parer automatiquement les coups. De ce fait, il découvrait tranquillement le jeu sans pour autant être frustré par sa difficulté. Le jeu offre une réponse adéquate tant pour les joueurs les plus aguerris que pour les néophytes du genre ou aux plus jeunes.
Graphiquement et techniquement, le jeu tient la route et nous offre une expérience agréable et surtout bien détaillée quand on regarde un peu du côté des décors. Au fur et à mesure de l’aventure, on apprécie l’évolution des lieux qui forment un tout cohérent. D’ailleurs, n’hésitez pas à prendre le temps d’explorer les différents lieux, car de nombreux secrets sont parfois bien cachés ! On retrouve d’ailleurs, pour chaque chapitre, un ensemble de défis pour les plus téméraires.
Au niveau du contenu secondaire, on retrouve un mode arène qui se veut assez simpliste pour le coup et très arcade. En choisissant différentes règles, vous aurez l’occasion d’avoir une série de combats aléatoires. L’occasion d’expérimenter de nouveaux challenges après en avoir fini avec l’histoire.
Du côté des points négatifs, difficile de ne pas nommer l’infâme ennemi qu’est parfois la caméra. Essayez d’éviter au maximum les coins des décors, car notre amie la caméra ne sait pas toujours comment se placer pour vous offrir un angle de vue acceptable. Autre point assez étonnant pour un studio français, l’absence totale de voix française.
En Garde ! est disponible actuellement sur Steam au prix de 20 euros. Un montant acceptable même si la durée de vie paraît un peu famélique. On notera que le jeu fonctionne parfaitement sur Steam Deck et s’associe plutôt bien avec celui-ci. Le jeu aurait d’ailleurs tout à fait raison d’aller s’exporter du côté de Nintendo avec la Switch, car sincèrement c’est très plaisant en mode portable. Au vu de la durée de vie, et malgré une année 2023 surchargée en sortie de qualité, il serait dommage de ne pas s’arrêter autour du jeu et de prendre un temps pour apprécier le travail de qualité (notamment pour un premier jeu) du studio Fireplace Games.
Test réalisé par Glaystal à partir d’une version fournie par le développeur.
