Test The Outlast Trials – Une immersion horrifique en coopération réussie ?

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Disponible en accès anticipé depuis mai 2023, The Outlast Trials sortait officiellement le 5 mars 2024 à la fois sur PC et sur consoles. Après deux opus incontournables du genre horrifique, Outlast se lance dans le coopératif immersif en tentant de garder l’essence même de la franchise, l’horreur déjantée et gore qui fonctionnent étonnamment bien avec le multijoueur.

En attendant le « vrai » Outlast 3, Red Barrels tente une approche différente pour sa licence à succès de l’horreur à la première personne, qui tente un renouvellement du genre avec l’ajout de la coopération en ligne, cependant au prix de quelques soucis d’ergonomie et de frissons qui sont moins présents.

Conditions de Test : Nous avons joué pendant une quinzaine d’heures au titre en multijoueur groupé essentiellement, le tout à partir d’une version PlayStation 5 envoyée par l’éditeur.

Un réactif tu seras, des programmes tu feras

Outlast trials scientifiques 1

The Outlast Trials se situe durant la guerre froide à l’époque où la célèbre (et fictive) entreprise Murkoff développe un nouveau programme d’expériences de contrôle mental sur des cobayes humains, appelés réactifs. Ainsi, tels des rats de laboratoire, les réactifs sont lâchés dans des salles labyrinthiques qui font office d’épreuves à objectifs variés, avec pour but final de regagner sa liberté au bout d’une dizaine d’heures. 

Nous commençons notre aventure dans ce bunker expérimental par la création d’un personnage, avec une multitudes d’outils de personnalisation, sans non plus être dans l’excès, afin de rester sur une customisation simple. De plus, des tenues sont disponibles cachant le visage de notre réactif. Nous n’avons donc pas besoin de passer plusieurs heures là dessus.

Ensuite, notre petit réactif va devoir parcourir et réussir les différentes expériences avec des objectifs précis et une notation en fonction de sa performance dans l’épreuve, en plus d’une notation moyenne du groupe. En réussissant des épreuves, nous obtenons des jetons de libération et une fois la vingtaine en notre possession, une épreuve ultime est disponible, qui permettra à notre réactif de retrouver sa liberté. 

Cependant, cette ultime épreuve est faisable uniquement en solo, et reste relativement complexe. Mais pas de panique car, si nous échouons, nous pouvons recommencer à tout moment l’épreuve sans avoir à récupérer 20 autres jetons de libération. C’est à ce moment là, que nous comprenons la joie d’être à plusieurs.

Et enfin, une fois l’épreuve finale réussie, le réactif s’enfuit et le générique de fin se lance. Toutefois, cela ne signe pas la fin du jeu car à ce moment précis, la création de personnage se manifeste à nouveau, et on est reparti dans une nouvelle boucle qui peut rapidement s’avérer redondante.

De fait, vous l’aurez probablement compris, le but du titre est de faire sortir un maximum de réactifs du complexe Murkoff, et chaque évadé nous procure des petits bonus pour notre prochain rat de laboratoire, qui sont majoritairement des nouvelles personnalisations pour nos personnages. 

Cela dit, même si ces bonus sont principalement des cosmétiques pour nous ou notre chambre, dans laquelle on passera énormément de temps, l’intérêt second est de débloquer des programmes d’expérimentation supplémentaires, s’apparentant à des niveaux de difficulté supérieurs.

Des expériences humaines sous amplis

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Afin de regagner votre liberté vous devez parcourir les terrains de jeu fermés et variés allant d’un orphelinat à un poste de police, en passant par une fabrique de jouets et un cirque. Le tout avec un gameplay similaire aux précédents opus, mais avec quelques améliorations, dont de nouvelles fonctionnalités qui se débloquent en montant de niveau.

En effet, à chaque montée de niveau nous obtenons des tickets qui sont utilisables pour améliorer notre personnage avec les nouveautés en lien avec le multijoueur coopératif, comme les machines qui sont au nombre de quatre, s’apparentant essentiellement à une compétence active. 

Nous avons ainsi une machine rayon-x permettant de voir les ennemis à travers les murs, une autre pour se soigner soi-même et ses alliés, une troisième qui permet d’étourdir les poursuivants, et une dernière qui aveugle les ennemis grâce à une mine posée au sol. A noter qu’il est possible de changer à tout moment de machine entre chaque mission, et aussi les améliorer.

En plus des machines, on a des prescriptions, semblables à des points de compétences, qui améliorent nos capacités de façon définitive. Puis, les amplis qui sont déblocables au niveau de thérapie 10, qui permettent d’avoir des bonus sur l’environnement, comme le fait de ne pas faire de bruit en marchant sur du verre, ou encore, d’augmenter l’utilisation des seringues pour réanimer ses collègues tombés au combat.

Cependant, contrairement au reste des améliorations, les amplis sont tous déblocables sur le long terme, mais vous ne pouvez en équiper que jusqu’à trois en même temps. Cela permet de limiter leur utilisation et ainsi varier le gameplay. Cela dit, tous les achats que nous faisons avec un réactif sont heureusement automatiquement transférés sur les prochains cobayes.

Des améliorations dans le gameplay mais des frissons en moins

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Le soft reprend le gameplay des deux précédents jeux solo, mais le renforce avec une meilleure maniabilité dans le parkour lors des courses poursuites, dont notamment la vitesse et des mouvements plus organiques et grisants, le tout avec des visuels jolis graphiquement, sans forcément être révolutionnaires.  

De plus, The Outlast Trials ne veut pas que vous fonciez tête baissée sur vos adversaires, et va ainsi vous forcez à jouer de manière discrète en vous faufilant derrière les ennemis, en distrayant ces derniers avec une bouteille ou en les étourdissant avec une brique correctement lancée au visage. Ainsi, c’est impossible de tuer un ennemi et il vous faut donc jouer uniquement sur la défensive.

Cependant, ces nombreuses améliorations sont très intéressantes sur la forme, mais elles ont pour conséquence de rendre le titre moins horrifique, même si certains éléments peuvent nous faire sursauter. Dont, notamment, les pièges cachés derrière les portes, les mines explosives, la folle qui se dissimule dans les différentes cachettes et qui saute sur les joueurs quand ces derniers s’en approchent de trop près. 

Mais également une jauge de folie qui peut être amenée à se vider. Or, une fois complètement vide, le personnage rentre en pleine psychose et doit impérativement prendre un antidote pour ne pas mourir des griffes d’une entité fictive, ou alors attendre que la folie s’en aille d’elle-même au bout d’un certains temps passé à courir partout comme une proie qui cherche à fuir son oppresseur.

Ensuite, nous avons troqué notre caméra pour des lunettes de vision nocturne qui nécessitent un ravitaillement en batterie avant d’être à vide, afin de ne pas être complètement plongé dans l’obscurité. En soi, le soft est moins flippant que les précédents opus, et c’est notamment le multijoueur qui est en cause, mais certains éléments peuvent tout de même surprendre les joueurs et les joueuses.

Devenir un champion aux échecs dans Outlast

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The Outlast Trials dispose d’un lobby où il est possible de retrouver les différents PNJ qui nous confèrent les fameuses améliorations que nous avons évoquées en amont, mais d’autres éléments sont également présents rendant les fameux retours au lobby moins frustrants, avec du fun au programme.

Parmi ces éléments, on retrouve notre chambre où il est possible de changer l’apparence de notre personnage ainsi que la pièce en elle-même. En effet, cette pièce est entièrement customisable avec les multitudes d’éléments qu’il est possible d’obtenir en terminant les missions, et vous pouvez ainsi la faire visiter aux autres patients du lobby. Par ailleurs, les récompenses s’obtiennent de manière totalement aléatoire, donnant ainsi une plus grande variété de réactifs dans les lobbys.

Outre les PNJ et notre chambre, on y trouve le terminal qui permet de choisir et lancer les différentes missions, c’est d’ailleurs par ce moyen que les groupes se forment avec le matchmaking. Sur ce point, les parties se lancent rapidement, nous n’avons éprouvé aucune difficulté à rejoindre d’autres joueurs et joueuses, d’autant plus que le soft est crossplay ce qui facilite les recherches.

Et enfin, il est tout à fait possible de jouer à des mini-jeux comme les échecs et le bras de fer dans le hall entre chaque excursion. En ce qui concerne le bras de fer, il se déroule sous forme de QTE, et pour les échecs, ces derniers sont entièrement fonctionnels avec les règles originales. De ce fait, il n’est pas rare de voir deux réactifs jouer en plein milieu de la salle avec un attroupement de joueurs autour d’eux, et c’est probablement la meilleure idée du titre.

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