Un perroquet agressif aura son propre arbre au Biodôme


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Le Biodôme devra ajouter un arbre dans sa forêt tropicale pour accommoder une pensionnaire au caractère un peu difficile. Cela devrait apaiser l’ambiance perturbée par le comportement agressif d’une des femelles aras envers ses congénères.

À la suite des travaux réalisés de 2018 à 2020, le Biodôme a introduit un groupe de cinq aras, quatre femelles et un mâle, dans l’écosystème de la forêt tropicale. Trois des femelles sont rouges (Ara macao) et sont issues d’un élevage en Ontario. Les deux autres, un mâle et une femelle, sont bleus (Ara ararauna) et proviennent d’un autre établissement. Les cinq pensionnaires ailés sont âgés de 4 à 33 ans et, comme les autres animaux du Biodôme, ils n’ont pas de nom.

Les aras aiment la vie en colonie, et les aras macao et ararauna cohabitent bien. Sauf que la vie en communauté a ses limites, comme ont pu le constater les animaliers qui observent ces oiseaux sur une base régulière à l’aide de caméras. « Lors de ces observations, on a remarqué que la femelle bleue n’avait pas vraiment d’interactions avec les autres aras, ou que s’il y en avait, celles-ci n’étaient pas forcément positives », explique Nicolas Gruyer, directeur du Biodôme.

L’ajout d’un arbre dans la forêt tropicale devrait permettre à cette femelle au caractère ombrageux de garder ses distances tout en conservant un contact visuel avec les autres membres de la troupe. « Les aras vivent en groupe et ont besoin d’un lien social. Cette femelle a besoin de ce lien social, mais pas trop proche », souligne M. Gruyer.

Cela devrait aussi faciliter les interactions avec le personnel du Biodôme, croit Nicolas Gruyer. Car à l’instar des autres animaux du Biodôme, les aras sont entraînés pour répondre à quelques consignes, par exemple, entrer sans rouspéter dans une cage de transport pour la visite chez le vétérinaire.

Le Biodôme ne s’attend pas à ce que les perroquets se reproduisent, du moins pas dans un futur proche. La seule option possible serait que le couple bleu fonde une famille, car les autorités ne veulent pas d’hybrides. Mais jusqu’à maintenant, le couple en question ne semble avoir aucun intérêt pour la reproduction.

De toute façon, le Biodôme préfère mettre ses efforts dans la reproduction des espèces en danger inscrites au SSP (Species Survival Plan) comme le lynx du Canada, le tamarin-lion doré ou les manchots.

 

Les aras sont intelligents, et ce n’est pas pour rien qu’ils sont aimés comme animaux de compagnie. « Mais moi, personnellement, je ne le recommanderais pas, vu que c’est un animal qui vit généralement en groupe et qui a besoin de beaucoup d’espace. Aussi, ils grugent beaucoup. C’est dans leur comportement. »

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