bombardements, otages, situation sanitaire… Les dernières informations

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Guerre Israël-Hamas : bombardements, otages, situation sanitaire... Les dernières informations

Les intenses batailles se poursuivent entre Israël et le Hamas dans l’enclave palestinienne. Aucun prisonnier ou détenu ne sera libéré sans négociation a déclaré ce dimanche, Abou Obeida, porte-parole des Brigades Ezzedine Al-Qassam, la branche armée du Hamas.

Depuis l’entrée de l’armée israélienne dans le sud de la bande de Gaza, les combats font rage et les bombardements ne cessent pas. 100 soldats de Tsahal ont perdu la vie depuis le début de la dernière offensive terrestre. Le bilan humain fait désormais état de plus de 18 000 morts dans la bande de Gaza d’après les dernières annonces du Hamas. De son côté, le mouvement islamiste a prévenu qu’aucun des otages enlevés lors de l’attaque du 7 octobre et encore retenus n’en sortirait vivant sans négociation. Dans l’enclave palestinienne, la population est prise au piège dans un périmètre qui s’amenuise peu à peu. Le système de santé lui, menace de “s’écrouler” d’après les dires de l’OMS.

Israël et le Hamas se renvoient mutuellement la faute sur la fin de la trêve humanitaire. Les frappes et les affrontements ont repris avec force dès les premières heures suivant l’arrêt de combats. L’armée israélienne dit avoir bombardé plus de 200 cibles dans la bande de Gaza. Plusieurs otages du Hamas auraient également été tués, cinq, selon Tsahal. Le Jihad islamique palestinien a par ailleurs revendiqué des tirs de roquette vers Jérusalem, mais la presse israélienne ne fait pas état de dégâts ni de victimes.

Le porte-parole du gouvernement israélien, Eylon Levy, a d’ailleurs déclaré lors d’un point-presse vendredi 1er décembre que “le Hamas va maintenant recevoir la pire des raclées”. L’homme a accusé le groupe islamiste d’avoir violé la trêve en ne fournissant pas la nouvelle liste des otages libérables et en tirant une roquette sur Israël avant la fin de la pause. Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou a indiqué pour sa part que le Hamas “n’a pas rempli son obligation de libérer toutes les femmes otages”.

La Hamas a assuré de son côté sur la chaîne Al-Jazeera avoir “proposé un échange de prisonniers et de personnes âgées” ainsi que la remise de corps des otages “ayant perdu la vie dans les bombardements”. Le groupe a ensuite accusé Israël d’avoir refusé l’offre après avoir “pris la décision de reprendre son agression”. Cette reprise des combats est dénoncée par toute la communauté internationale notamment l’ONU qui “regrette profondément” la reprise des hostilités. D’autant que plus d’une centaine d’otages est toujours retenue par le Hamas, dont des femmes et des enfants, selon les chiffres de l’armée israélienne. Plusieurs pays ont appelé à la négociation d’une nouvelle trêve “indispensable” selon la ministre des Affaires étrangères Catherine Colonna et surtout d’un cessez-le-feu.

138 otages toujours retenus par le Hamas

En une semaine de trêve, 105 otages ont été libérés par le Hamas en plus d’une vingtaine d’étrangers et de binationaux travaillant en Israël en échange de 240 prisonniers palestiniens. C’est plus que ce que prévoyait l’accord initial avec 50 otages rendus contre 150 prisonniers. 49 femmes, 28 hommes, tous adultes, et 33 mineurs ont été libérés. 138 otages, dont 20 femmes et deux enfants sont encore aux mains du Hamas, selon le cabinet du Premier ministre israélien, mardi 5 décembre.

Les dernières libérations sont survenues le jeudi 30 novembre avec la remise en liberté de huit otages dont une Franco-israélienne, le jeune femme Mia Schem. L’ex-otage a retrouvé sa famille lors de son arrivée en Israël, notamment à l’hôpital de Sheba, à Tel-Aviv, pour être prise en charge et soignée par des médecins et psychologues. Emmanuel Macron a partagé une “grande joie (…) avec la famille et tous les Français”, après la libération de cette jeune femme. Catherine Colonna, la ministre des Affaires étrangères a exprimé son “bonheur” et s’est entretenue avec la mère de Mia Schem. La Première ministre Elisabeth Borne a quant à elle rappelé que “quatre de nos compatriotes sont encore otages” après la libération de quatre ressortissants français. “Leur libération est notre priorité absolue.”

Avant la fin de la trêve, le Hamas s’était dit prêt à prolonger la durée de la pause humanitaire pour libérer plus d’otages et retrouver davantage de prisonniers palestiniens. Le 29 novembre, un haut responsable du bureau politique du Hamas, Ghazi Hamad, disait au nom du groupe islamiste chercher à élargir les termes de l’accord initial pour que des otages autres que les femmes et les enfants soient relâchés. Un accord qui n’a pas encore vu le jour.

Quel est le bilan de la guerre entre Israël et le Hamas ?

Le bilan de la guerre qui se déroule à Gaza est difficile à établir, les chiffres livrés par le Hamas ne pouvant être vérifiés de manière indépendante et donc distingués de la propagande. Selon le dernier bilan du ministère de la Santé du Hamas, plus de 18 000  personnes ont été tuées dans la bande de Gaza, dont 7 112 enfants et 4 885, depuis le début du conflit le 7 octobre. Quelques jours plus tôt, le mouvement palestinien avait également fait état de plus de 36 000 blessés. Questionné sur ce bilan il y a de ça, plusieurs semaines déjà, le porte-parole du Pentagone avait admis que, concernant les victimes civiles à Gaza, “il [fallait] compter en milliers”.

Du côté israélien, le bilan de l’attaque du Hamas a été revu à la baisse, vendredi 10 novembre, passant de 1 400 à 1 200 morts. Selon le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, après identification des corps, il semblerait que nombre d’entre eux appartenaient à des hommes du Hamas. Mardi 5 décembre, l’armée israélienne a par ailleurs précisé que 82 soldats sont morts depuis l’attaque du 7 octobre dernier, selon son dernier bilan.

Côté français, 40 personnes ont été tuées en Israël lors des attaques du Hamas le 7 octobre, d’après le dernier bilan communiqué par la Première ministre, Élisabeth Borne, lundi 6 novembre. Alors que huit Français étaient portés disparus depuis le 7 octobre, lundi 27 novembre, trois jeunes franco-israéliens ont été libérés par le Hamas. Il s’agit d’Eitan Yahalomi, 12 ans. Son père est, lui, toujours porté disparu. Sahar (16 ans) et son frère Erez Kalderon (12 ans) ont également été remis en liberté lundi. Leur père est également toujours porté disparu. Les trois adolescents vivaient avec leurs familles dans le kibboutz de Nir Oz, situé à moins de deux kilomètres de la frontière avec la bande de Gaza et victime de l’attaque du Hamas du 7 octobre. Le 30 novembre, la Franco-israélienne Mia Schem a également été libérée après 55 jours de captivité. Elle avait était capturée lors du festival de musique qui avait lieu à quelques kilomètres de la frontière avec Gaza. Encore quatre ressortissants français sont toujours portés disparus et peut-être retenus en otages selon le ministère des Affaires étrangères.

Manque d’eau, famine… La situation humanitaire à Gaza

1 132 camions d’aide humanitaire sont entrés dans la bande de Gaza par le poste-frontière de Rafah depuis le début de la trêve a indiqué le Croissant-Rouge palestinien sur X (ex-Twitter), le jeudi 30 novembre. Mais si l’aide est la bienvenue, elle ne suffit pas à répondre à tous les besoins des Gazaouis, d’autant plus maintenant que l’entrée de l’aide humanitaire va redevenir plus difficile avec la fin de la trêve.

La menace d’une famine plane au-dessus de la bande de Gaza où la population se trouve dans une situation humanitaire dramatique, malgré l’envoi d’aide facilité par la trêve. Avec l’arrêt des combats les équipes Programme alimentaire mondial (PAM) ont pu se rendre dans des zones où il était impossible d’aller pendant les affrontements et “ce que nous voyons est catastrophiques” a alerté la directrice du PAM pour le Moyen-Orient, Corinne Fleischer, dans un communiqué. Et au risque de famine s’ajoute une fort risque d’une “épidémie explosive des maladies infectieuses” craint l’OMS qui dénombre des centaines de milliers de cas d’infections respiratoires aigues et des milliers de cas de gale, de jaunisse ou encore de varicelle.

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