Sofia Coppola revient sur Lost in Translation et la différence d’âge entre Bill Murray et Scarlett Johansson qui a tant fait parler.
Le chef d’œuvre de Sofia Coppola Lost in Translation va souffler sa vingtième bougie en octobre 2023. Ce drame mélancolique sur la possibilité d’un amour platonique entre deux personnes à l’âge et aux ambitions bien différentes a valu un succès planétaire au deuxième film de la réalisatrice de Virgin Suicides, qui avait déjà marqué son temps.
Cette histoire d’amour impossible suivait un acteur dépressif (Bill Murray) et Charlotte (Scarlett Johansson), femme d’un photographe venu au Japon pour travailler. Seuls dans un hôtel luxueux, le Park Hyatt, les deux personnages campaient les sièges du bar et divaguaient sur leur vie quotidienne, jusqu’à s’éprendre l’un de l’autre. Mais aujourd’hui, la différence d’âge (34 ans) entre les deux acteurs questionne bien plus qu’à l’époque. Alors que les premiers avis sur son Priscilla ont rassuré, Sofia Coppola est revenue sur son film culte et la polémique autour.
Tokyo Story
Moi tu me parles pas d’âge
Lors d’une longue interview avec Rolling Stone, Sofia Coppola a en effet tenu à défendre ses choix et la raison de cette grande différence d’âge dans son film :
« J’ai montré le film à mes enfants il y a quelques années, alors que nous allions à Tokyo et que nous séjournions au Park Hyatt. C’était la première fois que je le revoyais depuis quelque temps, et ils me disaient : “Pourquoi est-elle si jeune et lui bien plus vieux ?”. J’avais fait le film quand j’étais plus proche de l’âge de Scarlett et je n’y avais pas vraiment pensé. Mais eux, c’est ce qu’ils ont le plus remarqué.
In the Mood for Love
Une partie de l’histoire avait pour objectif de montrer qu’il était possible d’avoir des connexions romantiques qui ne sont pas sexuelles ou physiques. On peut avoir une attirance pour quelqu’un où il n’y a rien de tout ça. L’idée était de montrer qu’on peut avoir une connexion avec quelqu’un avec qui on ne peut pas être, parce qu’on est à des stades différents de notre vie. »
La réalisatrice estime avoir “fait son truc” sans se poser de questions à l’époque et les raisons avancées par la cinéaste sont plus que logiques. Dans un registre plus léger lors de son entretien à Rolling Stone, Sofia Coppola s’est également étonné du peu de changement du Park Hyatt. “Ils ont gardé exactement le même décor, sans que cela se soit dégradé. Il est propre et parfait. Ils doivent avoir des tonnes de papier en stock”, a plaisanté la cinéaste. Une déclaration qui donnerait presque envie d’aller vérifier par nous-mêmes…
