Neuf jeux à retenir de la Gamescom, le principal salon européen du jeu vidéo

8 min read
La Gamescom se tient chaque année dans le vaste centre des congrès de Cologne, le Kölnmesse. Un salon déconseillé aux agoraphobes.

C’est l’un des seuls salons du jeu vidéo capable d’attirer les studios du monde entier : l’édition 2023 de la Gamescom se tient à Cologne, en Allemagne, du 23 au 27 août. Cet événement, qui est chaque année l’un des plus attendus du secteur, est l’occasion de découvrir en avant-première certaines des plus grosses productions des mois à venir, ainsi que des perles méconnues.

Avant qu’elle referme ses portes, Pixels revient sur neuf jeux marquant de cette édition 2023.

  • « The Plucky Squire » : un livre enchanté

The Plucky Squire n’emprunte pas à la littérature jeunesse que ses graphismes colorés : ce jeu vidéo se déroule dans un livre de contes dont le héros courageux mène en l’absence de son jeune propriétaire sa vie propre, à la manière des jouets de Toy Story. Passer d’une page à l’autre et même quitter le monde de papier pour explorer la chambre d’enfant va nous conduire à nous opposer au sorcier Humgrump, qui menace notre conte de fées. Si l’on retrouve des combats très inspirés de Zelda : A Link to the Past, les énigmes et les personnages attachants imaginés par le studio australien All Possible Futures sont, eux, bourrés d’originalité. Une histoire à dévorer en famille.

Sortie prévue en 2024 sur consoles et PC.

  • « Still Wakes the Deep » : coincé sur une plate-forme pétrolière

Peur du vide, du noir, de la noyade, de la solitude, de la folie, des monstres… La plate-forme pétrolière offshore qui sert de décor au prochain jeu d’horreur des Britanniques du studio The Chinese Room est l’occasion de nous confronter, au sein d’un seul et même décor, à un très grand nombre de phobies. Commençant par dépeindre le quotidien de l’ouvrier écossais Caz McLeary, le jeu bascule lorsque le forage réveille une créature abominable. N’imaginez pas prendre les armes contre elle, Caz n’a rien du super-héros et sa seule chance de s’en sortir est de se cacher et de fuir.

Sortie prévue début 2024 sur Xbox Series, PlayStation 5 et PC.

  • « Homeworld 3 » : stratégie en apesanteur

Entre 1999 et 2003, la série Homeworld s’est hissée au rang de référence du jeu de stratégie en temps réel. Deux décennies plus tard, son troisième volet, conçu par les Canadiens de Blackbird Interactive, rappelle à quel point elle était avant-gardiste : au lieu de surplomber la carte, comme c’est la norme dans les jeux de stratégie, la caméra nous place au cœur du champ de bataille spatial modélisé en trois dimensions. Il est possible de se déplacer aux côtés de sa flotte de vaisseaux ainsi que d’explorer le terrain pour trouver des ressources ou surveiller les mouvements adverses. Les affrontements gigantesques mêlant de petits vaisseaux à d’imposantes frégates s’avèrent ainsi haletants sans trahir une réelle exigence tactique.

Sortie prévue en février 2024 sur PC.

  • « Thank Goodness You’re Here ! » : une dose d’humour british

Alors que beaucoup de concepteurs de jeu puisent leur inspiration dans des mondes imaginaires, les deux Anglais de Coal Supper nous propulsent à Barnsley, la ville du Yorkshire dans laquelle ils ont grandi. Leur imagination délirante revisite ces lieux à la façon d’un dessin animé peuplé de personnages loufoques : le héros est un VRP obsédé par son rendez-vous avec « Monsieur le Maire », le poissonnier vend sa marchandise cigarette aux lèvres et un habitant coiffé d’un casque de la première guerre mondiale se barricade derrière les rayons de la supérette. Chaque nouveau lieu est le prétexte de blagues délicieuses et de puzzles humoristiques, qui ne sont pas sans rappeler le principe d’Untitled Goose Game, également édité par Panic.

Sortie prévue en 2024 sur PlayStation 5, PC et Switch.

  • « Banishers : Ghosts of New Eden » : romance spectrale

Les Français de Don’t Nod (Life is Strange) ont imaginé un jeu d’action et d’aventure dans lequel on incarne un couple de chasseurs de fantômes à la fin du XVIIe siècle. Elle est un spectre, il est fait de chair et d’os, mais leur amour défie la mort. Tous deux parcourent une Amérique du Nord poisseuse, théâtre de nombreux phénomènes surnaturels, à la recherche d’une solution pour ramener Antea à la vie. Si le savoir-faire du studio en termes d’écriture et les choix moraux proposés au joueur séduisent, il ne faut pas sous-estimer les intenses combats dans lesquels il est possible de passer d’un personnage à l’autre.

Sortie prévue le 7 novembre sur Xbox Series, PlayStation 5 et PC.

  • « Classified : France’44 » : commandos dans la France occupée

Pour leur premier jeu, les Britanniques d’Absolutely Games traversent la Manche. Lors de nos premières missions, nous voilà parachutés dans la Somme avec pour mission de faire exploser une antenne radio sous contrôle nazi. Nous sommes en avril 1944 et notre commando allié a soixante-cinq jours pour affaiblir les armées du Reich avant le Débarquement. Ce jeu tactique, dans lequel nous faisons évoluer nos soldats au tour par tour, intègre les brillantes mécaniques de XCOM, de Firaxis, dans le contexte de la seconde guerre mondiale. Il affirme aussi une forte personnalité en mettant l’emphase sur le réalisme des affrontements (armes d’époque, jauge de moral des soldats, beaucoup d’infiltration) et de l’authenticité historique de la France occupée.

Sortie prévue fin 2023 sur Xbox Series, PlayStation 5 et PC.

  • « Synergy » : un jeu de construction sans béton

La plupart des jeux de gestion de ville requièrent d’exploiter au maximum ses ressources et de coloniser la carte. Ce n’est pas le cas du titre des Franciliens de Leikir Studio. Synergy se place dans une nouvelle veine écologique du genre, dans laquelle il n’est pas question d’exploiter l’environnement. Il faut au contraire apprendre à y connaître le terrain pour que nos citoyens, vivant sur une planète hostile, puissent se développer en harmonie avec la faune et la flore. Original, ce jeu de construction est aussi relaxant que plaisant à regarder, grâce à son univers pastel inspiré des bandes dessinées de Jean Giraud, alias Mœbius.

Disponible en accès anticipé début 2024 sur PC.

  • « S.T.A.L.K.E.R. 2 » : escapade à Tchernobyl

Dans les jeux de tir S.T.A.L.K.E.R., la zone irradiée de Tchernobyl est devenue un lieu peuplé de mutants et d’anomalies dangereuses après une seconde explosion nucléaire. Quatorze ans après le dernier épisode, ce retour en haute définition dans la zone d’exclusion qui ceinture la centrale sinistrée nous a ramenés en terrain connu : l’environnement hostile, les humains peu accueillants, les dialogues bizarres, des chiens qui vous arrachent les mollets et les munitions qui font cruellement défaut. La production à gros budget du studio ukrainien GSC Gameworld, délocalisé à Prague, a, on peut le comprendre, pris du retard : sa sortie a été repoussée au début de l’année 2024.

Disponible durant le premier trimestre 2024 sur Xbox Series et PC.

  • « Pacific Drive » : conduite hors-piste

Tout comme leurs confrères ukrainiens, les Américains d’Ironwood Studio ont été influencés par l’étrange « Zone » de Stalker : pique-nique au bord du chemin, roman d’Arcadi et Boris Strougatski paru en 1972. Le studio étant sis à Seattle, ils ont déplacé la « Zone » dans le nord-ouest des Etats-Unis, une région très boisé et aux reliefs accidentés. Solitaire, le héros entretient une relation fusionnelle avec sa voiture, qui lui sert à mener des expéditions dans un territoire bourré d’anomalies et de radiations. Chaque traversée lui permet de rapporter des ressources et d’en apprendre davantage sur les phénomènes paranormaux. Après avoir soigneusement préparé l’équipement de son véhicule dans le garage, l’exploration hors-piste d’un monde postapocalyptique allie brillamment simulation de conduite et fantastique brumeux.

Disponible début 2024 sur PlayStation 5 et PC.

You May Also Like

More From Author